Le premier ministre Dmitri Medvedev a eu vendredi des négociations avec son homologue français Jean-Marc Ayrault en marge du forum Innovations ouvertes à Moscou. La Russie et la France coopèrent avec succès pour l’innovation dans l'industrie nucléaire et spatiale. A l'heure actuelle, plus de 470 compagnies impliquant des capitaux français travaillent sur le marché russe.
La Russie espère promouvoir sa coopération technico-militaire avec la France, y compris à travers la construction conjointe de porte-hélicoptères de type Mistral, a déclaré vendredi le premier ministre russe Dmitri Medvedev lors d'une conférence de presse conjointe avec Jean-Marc Ayrault. "Ces derniers temps, nous avons bouclé une série de transactions dans ce domaine, dont la plus importante porte sur les navires de guerre commandés à la France. Je pense aux bâtiments de classe Mistral qui porteront chez nous les noms de Vladivostok et de Sébastopol". Selon le chef du gouvernement russe, la coopération technico-militaire stimulerait également la coopération dans d'autres domaines.
Pour reprendre le premier ministre français, la coopération avec la Russie doit être avantageuse pour les deux pays et qu'il faut chercher des solutions profitant aux entreprises françaises, européennes et russes.
Les hautes technologies, les infrastructures et le secteur énergétique constituent les principaux domaines de la coopération entre la Russie et la France.
Parmi les thèmes économiques prioritaires figurent l'énergie, la recherche spatiale, les projets conjoints en matière d'infrastructures, la coopération dans les constructions mécaniques et aéronautiques, les échanges universitaires et culturels. La Russie et la France ont réalisé des avancées spectaculaires dans les hautes technologies, de la coopération dans l'Espace jusqu'aux constructions aéronautiques.
"La coopération dans le cadre du projet Sukhoi Superjet-100 fonctionne bien, et une coentreprise russo-française a été créée en matière d'hélicoptères et de moteurs d'avion", a indiqué le premier ministre russe. Il a espéré que le nouveau moyen-courrier russe Sukhoi Superjet connaîtrait à terme du succès auprès des clients européens. "J'espère que lorsque le SSJ se consolidera sur les marchés de l'Amérique latine et de la région Asie-Pacifique, il sera également livré à nos partenaires européens. J'aimerais croire qu'un jour, il sera livré en France".
Des sociétés françaises réalisent en Russie une série de projets infrastructurels portant notamment sur les lignes de haute tension, les centrales électriques et le réseau routier. La coopération russo-française s'intensifie également dans le secteur énergétique. Il s'agit des gazoducs Nord-Stream et South-Stream, de la production conjointe de GNL et d'autres projets importants.
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a pour sa part fait savoir que les entreprises françaises étaient prêtes à contribuer à la modernisation de la Russie et à coopérer avec leurs partenaires russes, y compris dans le cadre d'investissements croisés.
Les deux premiers ministres ont évoqué aussi la situation en Syrie. M.Ayrault a estimé que la conférence de Genève-2 pourra être succès à condition qu'elle débouche sur la mise en place d'un gouvernement de transition. Cela implique de créer les conditions pour que la Coalition nationale syrienne y participe et que le gouvernement de transition soit doté des pleins pouvoirs exécutifs, y compris ceux de la présidence. Les deux parties ont constaté que la solution de la crise syrienne ne pourrait être que politique.