L'Iran poursuivra l'enrichissement d'uranium à 20%, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, démentant ainsi l'information parue dans les médias sur la disposition de Téhéran à suspendre temporairement un tel enrichissement, rapporte la chaîne Press TV.
"L'enrichissement d'uranium pourrait être poursuivi sous contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)", a estimé devant les journalistes M.Zarif, en visite officielle à Johannesburg.
Et d'espérer que les représentants iraniens et les Six arriveraient à s'entendre sur cela lors des négociations qui se déroulent en ce moment à Vienne au niveau des experts.
La semaine dernière, le député du parlement iranien Hussain Naqvi hussaini a annoncé que le réacteur de recherche à Téhéran était approvisionné, et qu'il n'était plus nécessaire pour le moment d'enrichir de l'uranium à 20%.
Par ailleurs, un porte-parole de la délégation iranienne aux négociations avec les Six à Genève a fait savoir auparavant que l'Iran était prêt à envisager une suspension temporaire de l'enrichissement d'uranium à 20% en échange d'une levée des sanctions unilatérales des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément formellement.
L'Iran et les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) ont eu les 15 et 16 octobre derniers à Genève des négociations après six mois d'interruption. C'était première rencontre entre les Six et l'Iran depuis l'arrivée au pouvoir à Téhéran de Hassan Rohani, un président considéré comme modéré par l'Occident. Le prochain round est prévu à Genève les 7 et 8 novembre.