La Bulgarie recevra de la part du groupe russe Gazprom un crédit à long terme de 620 millions d'euros destiné à la construction du gazoduc South Stream sur le territoire du pays, a annoncé jeudi l'agence Bloomberg, citant le ministre bulgare de l'Economie et de l'Energie Dragomir Stoynev.
Le remboursement du crédit est échelonné sur 22 ans. Selon M. Stoynev, d'ici 2040, le projet rapportera à la Bulgarie 2,8 milliards d'euros de bénéfices.
En juillet dernier, Gazprom a annoncé que la mise en place de nouvelles infrastructures gazières en Bulgarie demanderait près de 2.500 spécialistes et environ 3,5 milliards d'euros d'investissements directs. Le pays accueillera un tronçon de 540 km de long et trois stations de compression: celles de Varna, de Lozen et de Rassovo.
Le 15 novembre 2012, Gazprom et Bulgargaz EAD ont signé un contrat à long terme prévoyant les livraisons de gaz russe. Aux termes du contrat, la Russie s'engage à fournir jusqu'à 2,9 milliards de m3 par an jusqu'en 2022. Au départ, ces fournitures seront acheminées par les itinéraires traditionnels, mais depuis la mise en exploitation du gazoduc South Stream, ce dernier sera l'unique voie d'approvisionnement de la Bulgarie en cet hydrocarbure.
D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, le projet South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare.
Après avoir atteint le littoral bulgare dans la région de Varna, le gazoduc traversera ce pays, ainsi que la Serbie, la Hongrie et la Slovénie pour aboutir à Tarvisio, dans le nord-est de l'Italie. Des embranchements du pipeline achemineront du gaz vers la Croatie et la République serbe de Bosnie.