Les folies des champions olympiques

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Les sportifs comme les riches ont leurs petites folies. Les uns raffolent de scandales, les autres se distinguent par leur style inédit, d’autres encore aiment parader enveloppés dans une cape magique. En cette veille des JO, La Voix de la Russie a décidé de passer en revue les personnages les plus bizarres des JO d’hiver de ces dernières années.

La palme revient incontestablement au skieur alpin américain Bode Miller, réputé pour sa méprise totale de la technique du ski. Il a mis au point son propre style et se déplace sur les planches à sa guise, sans prêter la moindre attention à la distance entre les skis et à la position des bras, bien que les règles soient très strictes en la matière. Un jour il avait même réussi à faire toute la distance sur un seul ski ! D’ailleurs, ce style ne l’a pas empêché d’être champion aux JO 2010 de Vancouver et de gagner une foule d’autres récompenses prestigieuses. Il a en grippe le système et ne jure que par ses propres prestations et la réaction du public.

« Je ne suis pas très réceptif à la critique parce que je préfère me donner en spectacle pour impressionner les spectateurs et servir d’exemple à d’autres sportifs. »

Le skieur norvégien Petter Northug a fait preuve du même mépris des règles au championnat du monde d’Oslo en 2011. Il a semé ses rivaux à la dernière étape avant de ralentir brusquement devant le Suédois Marcus Hellner et de franchir la ligne d’arrivée de profil. Puis il a dit en direct devant les caméras de télévision : « Carl Gustaf, tu m’entends? » en s’adressant au roi de Suède Charles XVI Gustave âgé de 64 an. Cette saillie désobligeante de Northug a fait le bonheur des spectateurs du stade mais a profondément indigné les Suédois. Un commentateur sportif suédois a dit à cette occasion que « Pendant toute la course, il était comme un loup dans un troupeau de moutons mais s’est conduit comme un porc sur la ligne d’arrivée».

Les sauteurs à ski aiment aussi étaler leurs sautes d’humeur... C’est le cas de l’Autrichien Gregor Schlierenzauer. Ce favori des dernières années s’est permis plus d’une fois d’entrer ostensiblement en conflit avec les arbitres et de donner libre cours à ses émotions tant positives que négatives. Son collègue Simon Ammann est depuis longtemps affublé du surnom de « Harry Potter volant » à cause de sa ressemblance extérieure avec le jeune magicien soulignée par une paire de lunettes et une cape farfelues. Ce comportement provoque des réactions mitigées mais ce sont ces sportifs précisément qui rendent les compétitions spectaculaires, estime Nikolaï Yaremenko, rédacteur en chef du portail Comanda.com et auteur de livres sur le sport :

« Nous voyons que les sportifs sont des hommes en chair et en os qui éprouvent des sentiments, des émotions, qui se traduisent aussi dans des situations extrêmes et parviennent à s’en sortir. C’est plus qu’un grain de sel, c’est le visage humain des JO qui ne se laisse pas toujours voir. Je suis donc très favorable à ce genre de saillies. »

D’ailleurs, nous pourrons prochainement, littéralement dans trois mois, apprécier les nouvelles extravagances des sportifs. En fait, tous les personnages susmentionnés, exception faite de Simon Ammann, se rendront aux JO de Sotchi. Nous n’avons plus qu’à attendre de nouvelles sensations. T

 

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