Soumettre le dossier de Julian Assange à la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye constituerait une issue à la situation concernant le fondateur du site WikiLeaks, dont le sort dépend actuellement de la Suède et de la Grande-Bretagne, estime le président équatorien Rafael Correa.
"Cette idée a été formulée par notre ministre des Affaires étrangères. Il s'agit d'une possibilité parmi d'autres", a indiqué M. Correa lors d'une conférence de presse à Moscou.
"L'Equateur a fait tout son possible. Il a accordé l'asile politique à Assange et a suivi toutes les procédures nécessaires. A l'heure actuelle, le sort de l'intéressé dépend entièrement de l'Europe, notamment de la Suède et de la Grande-Bretagne", a souligné le président équatorien.
Mi-juin, les ministères équatorien et britannique des Affaires étrangères ont convenu de créer une commission bilatérale de juristes chargés d'étudier le litige portant sur le sort de Julian Assange soupçonné d'agression sexuelle en Suède, mais la Grande-Bretagne a ensuite renoncé à cette idée.
Julien Assange, auquel Quito a accordé l'asile politique le 19 juin 2012, se trouve dans l'ambassade de l'Equateur à Londres. Il risque l'arrestation et l'extradition immédiates vers la Suède s'il met les pieds hors de la mission diplomatique.
Le fondateur de WikiLeaks rejette les accusations portées à son encore et affirme qu'elles font partie de la "sale campagne" lancée contre son site depuis la mise en ligne de documents secrets consacrés aux opérations militaires des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan.
Julian Assange a souvent affirmé que s'il était extradé vers la Suède, il serait remis entre les mains de la justice américaine qui le condamnerait à mort.