Avec ses 170 projets innovants dans le domaine de la photonique et de l’imagerie estimés à 490 millions d’euros, le pôle de compétitivité OPTITEC, créé en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Sud-est de la France), a pour mission de renforcer les partenariats et la collaboration entre la recherche, l’industrie et l’enseignement supérieur. Profitant du Forum-exposition Open Innovations 2013, où la France sera l’invitée d’honneur, OPTITEC compte trouver de nouveaux partenaires en Russie et établir de nouveaux contacts.
La directrice du pôle de compétitivité Katia Mirochnitchenko va se rendre à Moscou du 31 octobre au 2 novembre pour participer au Forum-exposition Open Innovations 2013. Elle explique le but de sa visite dans une interview accordée à La Voix de la Russie.
La Voix de la Russie. Avez-vous déjà des contacts professionnels avec la Russie ?
Katia Mirochnitchenko. « Oui. Nous collaborons depuis 2-3 ans avec certains clusters et universités russes. A Moscou, nous coopérons notamment avec le MIFI (Institut de physique en ingénierie de Moscou) et le MIREA (Institut d’ingénierie radio, électronique, et automatique de Moscou). En province, l’un de nos partenaires principaux est l’Université de l’Oural (Ekaterinbourg). D’ailleurs l’Université de Nice effectue des accompagnements de thèse en cotutelle avec cette dernière.
En ce qui concerne les partenariats et la collaboration scientifique avec la Russie, nous avons plusieurs thèmes prioritaires. Il s’agit de l’imagerie, de l’optique adaptative, de l’optique intégrée, mais aussi des recherches dans le domaine du laser. Tout ceci trouvera son utilisation dans l’astrophysique, l’astronomie, dans certains aspects de la biophotonique ou encore dans les télécoms. »
LVdlR. Quelle sera votre mission dans le cadre du Forum Open Innovations 2013 ?
K.M. « Nous accompagnerons deux entreprises implantées chez nous : SAVIMEX et AKA Optics. AKA Optics, c’est une entreprise russe, qui travaille dans l’optique adaptative et la photonique. SAVIMEX se spécialise dans la conception des matériaux photoniques à base de polymères.
Nous sommes également à la recherche des partenaires commerciaux, des entreprises qui peuvent vendre des systèmes optiques à des laboratoires de recherche. Ce n’est pas forcément dans le but de nous implanter en Russie, nous rechercherons principalement des formes de collaboration. »
LVdlR. Pourquoi vous vous intéressez aux innovations en Russie ?
K.M. « Nous avons un double intérêt. D’abord, la Russie, c’est un pays avec un haut niveau scientifique et technique. Plusieurs physiciens russes ont reçu des prix Nobel, ce qui montre le niveau académique élevé de la science dans ce pays. Cela est très intéressant pour nos entreprises et nos laboratoires.
Le deuxième argument, c’est la volonté du gouvernement russe de stimuler la création des PME innovantes. Après la chute de l’URSS, il y a eu un écroulement des grosses entreprises étatiques, mais actuellement la Russie cherche à créer un tissu de PME, des start-up privées, avec un financement public important pour les soutenir. Cela peut représenter des développements commerciaux importants pour les entreprises de notre pôle. »
LVdlR. Quels panels du Forum Open Innovations 2013 vous semblent intéressants ?
K.M. « Nous comptons intervenir dans tout ce qui concerne les innovations et le management, mais nous participerons aussi aux discussions sur les clusters. Tout ce qui concerne les technologies innovantes nous intéresse ! » T