Ces prochains jours, la Serbie soumettra aux investisseurs russes 75 projets d'un montant total d'environ 7 milliards d'euros, a annoncé vendredi à RIA Novosti la Chambre serbe de commerce et d'industrie (CCI).
"Les nombreux atouts de la Serbie en tant que pays attrayant pour les investisseurs consistent dans sa situation géographique et ses ressources naturelles, dans sa main-d'œuvre instruite et qualifiée, sa politique fiscale encourageant la libre entreprise, ainsi que dans le soutien financier aux investisseurs", souligne la CCI serbe.
Les projets les plus importants sont liés au secteur énergétique. Les propositions serbes portent également sur le complexe agro-alimentaire, le bâtiment, le tourisme et l'industrie.
Ces projets seront présentés lors de la conférence d'affaires qui aura lieu le 30 octobre à Moscou au siège de la Chambre russe de commerce et d'industrie.
Selon la CCI serbe, au cours des dix dernières années, les investissements russes en Serbie ont atteint 2,5 milliards de dollars.
La majeure partie de ces capitaux est engagée dans le secteur énergétique, y compris dans le rachat de la société Naftna Industrija Srbije (NIS) par le géant russe Gazprom.
La construction du gazoduc South Stream doit prochainement débuter en Serbie. Le tronçon serbe du pipeline sera long d'environ 450 km. Ce projet nécessitera plus de 1,7 milliards d'euros d'investissements.
D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, le gazoduc South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare.
Pour réaliser la partie terrestre du projet, la Russie a signé des contrats avec la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie et l'Autriche.