Il convient de ne pas se hâter de dissoudre la Communauté économique eurasiatique (CEEA) afin de ne pas compromettre la base juridique de l'Union douanière (Russie-Biélorussie-Kazakhstan), a estimé jeudi à Minsk le président russe Vladimir Poutine.
"Il ne faut pas liquider la CEEA du jour au lendemain pour ne pas compromettre la base juridique de l'Union douanière (…). Nous devons réfléchir et trouver une solution qui ne nous encombre pas de structures superflues", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une réunion du Conseil économique supérieur eurasiatique dans la capitale biélorusse.
Et d'ajouter qu'il ne fallait pas oublier les autres partenaires au sein de l'Espace économique commun (membres de la CEEA).
"On pourrait les inviter en tant qu'observateurs afin qu'ils ne se perdent pas, qu'ils soient toujours avec nous, qu'ils comprennent ce qui se passe et se servent partiellement des instruments élaborés au sein de l'Espace économique commun", a indiqué M.Poutine.
Lors de cette même réunion à Minsk, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a proposé de dissoudre la CEEA au profit de l'Union douanière, l'existence de deux organisations parallèles étant superflue. Selon M.Nazarbaïev, le Kirghizstan et le Tadjikistan pourraient adhérer à l'Union douanière à titre d'observateurs.
La CEEA regroupe à ce jour la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.