La carrière sportive de Nikita Krioukov a commencé à l’école. Son premier entraîneur, le professeur de culture physique Youri Kaminski, a persuadé le directeur de l'intégrer à titre d’expérimentation dans une classe comprenant cinq leçons de culture physique par semaine au lieu de deux. Le résultat a été impressionnant : quatre des 15 élèves de la classe sont devenus des sportifs professionnels, et deux, dont Nikita Krioukov, ont rejoint la sélection russe. Nous lui passons le micro :
« J’ai été gêné lorsque l'on m'a demandé que était mon rêve, quand j’étais petit. J'ai dit alors : je veux devenir champion olympique. Mes condisciples ont éclaté de rire : qu’est-ce que tu racontes là ? Moi, j’ai pensé : Et eux, ne souhaitent-ils pas la même chose ? »
Krioukov a compté parmi ses rivaux des sportifs norvégiens, allemands et suisses. Une authentique confrontation se déroule en course à ski entre les sportifs russes. Ainsi, Krioukov a devancé d’un tiers de ski seulement Alexandre Panjinski à Vancouver. Il s'agissait des premières médailles de la sélection russe.
Alexandre Panjinski, qui a gagné l’argent en 2011 avant d'abandonner l’équipe à cause d’une maladie, espère y revenir en prévision des JO de Sotchi. Un autre skieur, Alexei Petoukhov, qui méritait le bronze au Canada au sprint par équipes est lui aussi un sportif prometteur. Tout comme Krioukov, il s’entraîne depuis l’enfance.
« J’ai fait du basket-ball, du volley-ball mais ils ne m’étaient pas proches. Quant au ski, il m’a pénétré et je me suis passionné pour ce sport ».
Aujourd’hui ces jeunes skieurs sont rivaux et partenaires en même temps. Lors des compétitions en individuel, ni l’un ni l’autre ne se laissent devancer. Et ils sont unis dans les compétitions en équipe. Youri Mikhaïlovitch Kaminski, le professeur de culture physique qui avait ouvert à Krioukov la porte de la compétition, est l’entraîneur de l’équipe. N