L'Inde s'intéresse à l'Union douanière avec la Russie

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L'Inde veut négocier une zone de libre échange avec l'Union douanière Russie – Biélorussie - Kazakhstan, a annoncé hier au Kremlin le premier ministre indien Manmohan Singh à l'issue de son entretien avec le président russe Vladimir Poutine. Il s'agit de leur troisième rencontre cette année, précise mardi le quotidien Vedomosti.

L'Inde veut négocier une zone de libre échange avec l'Union douanière Russie – Biélorussie - Kazakhstan, a annoncé hier au Kremlin le premier ministre indien Manmohan Singh à l'issue de son entretien avec le président russe Vladimir Poutine. Il s'agit de leur troisième rencontre cette année, précise mardi le quotidien Vedomosti. Selon Poutine, en dépit du contexte international, les relations entre les deux pays se développent avec succès – l'an dernier les échanges commerciaux ont connu une hausse de 24% pour atteindre 11 milliards de dollars. La création d'une zone de libre échange pourrait encore améliorer ces performances, indique Leonid Goussev de l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO), bien que la déclaration de Singh ne soit qu’un début.

L'an dernier Viktor Khristenko, président de la Commission économique eurasiatique, disait que 35 pays étaient intéressés par la mise en place d'une zone de libre échange avec l'Union douanière, dont le Vietnam et la Nouvelle-Zélande. Le porte-parole de la commission avait déclaré que le Vietnam était le plus proche de la signature d'un accord : trois cycles de négociations officielles ont déjà eu lieu.

L'aspiration de New Delhi à créer une zone de libre échange s'explique par son intérêt pour les hydrocarbures de Russie et d’Asie centrale, constate Leonid Goussev. Comme la Chine, l'Inde se développe rapidement et cherche de nouveaux fournisseurs en pétrole et en gaz. En témoignant de l'intérêt pour l'Union douanière, l'Inde montre également l'ampleur de ses intérêts géopolitiques – avant cela elle avait déjà fait part de sa volonté de devenir membre à part entière de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), rappelle Leonid Goussev. Selon la déclaration conjointe des dirigeants, les deux parties ont convenu d'étudier la possibilité du transport terrestre direct des hydrocarbures de Russie en Inde, la construction d'oléoducs, sans oublier le soutien de la candidature indienne à l'OCS.

La déclaration de Manmohan Singh n'est qu'une tentative pour déterminer le format de coopération avec l’Union douanière, estime le politologue Alexeï Vlassov. L’Inde veut s'entendre sur des conditions favorables mais il n'existe pour l'instant aucune information sur le modèle marchand qui sera négocié avec New Delhi.

Les entretiens d'hier se sont soldés par la signature de cinq documents de nature générale, dont des programmes de coopération dans le domaine des biotechnologies, des sciences et des technologies, ainsi qu'un accord sur le transfert de prisonniers. La coopération militaro-technique, domaine dans lequel l'Inde est un partenaire clé selon les mots de Poutine, a également été évoquée.

Nuance : d'après le vice-premier ministre Dmitri Rogozine, il ne faut s'attendre à aucun résultat avant mi-novembre – les réunions de nouveaux groupes de travail pour la construction aérienne et navale se tiendront le 16 novembre pendant la visite du ministre indien de la Défense. Rogozine n'a fait aucun commentaire sur la location d'un second sous-marin nucléaire à l'Inde, demandant d'attendre les résultats du travail de novembre.

 

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