L'absence de politique ethnique et la tendance à taire le problème des migrants ont finalement abouti aux récentes émeutes dans le quartier de Birioulevo dans le sud de Moscou, a estimé mercredi le journaliste Vladimir Pozner, membre du Comité des initiatives civiles.
"Je voudrais dire quelques mots sur ce qui s'est produit hier et qui se produit encore aujourd'hui dans le sud de Moscou, dans le quartier de Birioulevo (…). Cela se produit non seulement à Moscou, mais à travers tout le pays. Et il ne s'agit pas tellement d'une révolte, mais d'un problème qui existe mais qui n'est pas résolu", a indiqué M.Pozner.
Et d'ajouter que le problème ne résidait pas tellement dans les migrants, mais plutôt dans les représentants corrompus du pouvoir et dans l'absence de politique ethnique dans le pays.
"Et encore, on refuse de reconnaître ouvertement et honnêtement l'existence du problème, ce qui rend impossible le diagnostic d'un mal. Mais sans diagnostiquer les maladies, on ne pourra jamais les guérir", a conclu le journaliste.
Le problème des migrations illégales a revêtu une actualité particulière suite à l'assassinat d'un Moscovite de 25 ans, poignardé sous les yeux de sa fiancée, par un homme originaire du Caucase dans la nuit du 9 au 10 octobre dans le quartier de Birioulevo. Ce crime a provoqué des manifestations de protestation qui ont vite dégénéré en désordres. La police a dû procéder à des interpellations. L'Azerbaïdjanais Orkhan Zeïnalov Zakhit Ogly, auteur présumé du meurtre a été arrêté mardi.