Le tigre de l'Amour est le représentant le plus puissant des félidés adaptés à la vie dans les neiges de la taïga. Mais au cours du dernier siècle, son nombre a été réduit de plusieurs dizaines de fois. Maintenant, près de 90 % des tigres de l'Amour, presque 500 exemplaires, vivent en Russie, dans la taïga de l’Oussouri. Le gouvernement et les habitants de la région font tout leur possible pour augmenter cette population. Depuis 1992, fonctionne le programme fédéral pour la préservation du tigre de l'Amour, grâce auquel on a réussi à arrêter la disparition de ce carnassier, dit le coordinateur du programme de préservation de la variété biologique de la filiale de l'Amour Sergei Aramilev :
« On a élaboré pour cela un ensemble de mesures, validé par le gouvernement. Il suppose quelques axes. Il faut cesser l’extermination directe des tigres, la chasse illégale, le braconnage. Il faut augmenter le nombre des ongulés. Le troisième axe – c’est la préservation des lieux d’habitation et de leur qualité. Dans les bois, il doit y avoir beaucoup de chênes et de cèdres. »
Le massif intact le plus étendu dans le monde de forêts de cèdre et de latifoliés se trouve dans le bassin du fleuve Bikin dans le territoire du Primorié. La forêt d’une superficie de plus de 4 mille kilomètres carrés, a été portée dans la liste préalable du Patrimoine Mondial de l'UNESCO. C’est sur ce territoire unique qu’il a été décidé de créer un nouveau parc national, dit le chef du programme pour les territoires naturels spécialement protégés Mikhaïl Kreidline.
Tout le sud de l'Extrême-Orient, le territoire du Primorié, est extraordinairement précieux. C'est un territoire naturel tout à fait unique. Le bassin du Bikin est unique par ce qu'il n'a jamais connu d’activité économique. Les exploitants forestiers, les chercheurs d’or y ont ne nombreuses fois prétendu, mais on a réussi à défendre ces territoires.
La population locale, les Udègues, qui vit depuis longtemps sur les rives du Bikin, protégeait activement les bois. C'est pourquoi, les Udègues participeront à la gestion du parc. Et pour la coexistence pacifique avec les tigres, la taïga sera divisée en zones, dit Sergei Aramilev :
« Ce sont les habitants des forêts qui ont cohabité de tout temps avec le tigre et les ongulés et de la taïga. Et la fonction principale du parc n’est pas de leur interdire de vivre là ou d’interdire leur activité, mais de sauvegarder les lieux. Certes, le régime de la zone doit être concerté avec les gens qui vivent sur ce territoire. Sur la carte, on définit les zones, où les Udègues exercent une activité économique. En conséquence, on définit ce qu’on peut faire dans cette zone. Là, on ne peut pas couper le bois, mais on peut s’occuper de la chasse traditionnelle. Quelques zones inhabitées par les gens deviennent une réserve. Là, tout est interdit. »
Maintenant, la menace directe de disparition de la population du tigre de l'Amour a disparu, mais il faut toujours le protéger. T