La libération de l'ex-première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko reste la principale condition pour la signature de l'accord d'association Ukraine-UE, a déclaré vendredi l'eurodéputé polonais Jacek Saryusz-Wolski.
"La condition principale qui reste à remplir consiste à mettre fin à la justice sélective en libérant Ioulia Timochenko. Je crois que si cette libération n'a pas lieu, l'Union européenne pourrait ne pas signer cet accord", a estimé le député.
Selon lui, "détenir ses opposants en prison constitue une attaque contre la démocratie".
"Nous ne pourrons pas accepter l'adhésion d'un pays qui ne respecte pas les principes démocratiques", a ajouté M.Saryusz-Wolski.
Pendant le printemps 2012, Kiev et Bruxelles ont paraphé un accord d'association prévoyant la mise en place d'une zone de libre-échange Ukraine-UE. Or, la signature finale du document a été reportée en raison de la condamnation à sept ans de prison de l'ancienne chef du gouvernement ukrainien Ioulia Timochenko, accusée d'abus de pouvoir. Pour sa part, Kiev dément toute composante politique dans l'affaire de l'égérie de la "révolution orange" et opposante charismatique du président en place, Viktor Ianoukovitch.
En décembre 2012, le Conseil de l'Union européenne a réaffirmé sa disposition de principe à signer un accord d'association avec l'Ukraine lors du sommet du Partenariat oriental en novembre 2013, à condition que Kiev mette fin à la "justice sélective" et règle les problèmes identifiés lors des élections législatives du 28 octobre 2012.