La police a découvert des stupéfiants, notamment de la morphine, lors de l'inspection du brise-glace Arctic Sunrise, arraisonné par des gardes-frontières russes en mer de Petchora et remorqué dans le port de Mourmansk, indique un communiqué mis en ligne sur le site du Comité d'enquête de Russie.
Les autorités chargées de l'instruction "ont saisi des stupéfiants, visiblement de la morphine et de la paille de pavot", lit-on dans le communiqué. Selon le document, "leurs origine et destination font actuellement l'objet d'une étude".
Le Comité d'enquête instruit une affaire liée à la tentative d'escalade d'une plate-forme pétrolière de Gazprom par des militants de Greenpeace dans l'océan Arctique. Les autorités d'instruction ont saisi des documents et des équipements qui se trouvaient à bord de l'Arctic Sunrise, navire ayant amené les militants au pied de la plateforme. Selon l'instruction, "une partie des équipements saisis est à double usage et peut ne pas être utilisée qu'à des fins écologiques".
Le 18 septembre dernier, le brise-glace Arctic Sunrise s'est approché d'une plateforme pétrolière de Gazprom en mer de Petchora. Les militants de Greenpeace, qui se trouvaient à bord du navire, ont essayé d'escalader la plateforme. Les gardes-frontières russes ont effectué des tirs de sommation pour contraindre le capitaine du brise-glace à arrêter les moteurs. Suite au refus du capitaine, un commando héliporté de gardes-frontières a pris le 19 septembre le contrôle de l'Arctic Sunrise.
Mardi 24 septembre, le brise-glace a été remorqué dans le port de Mourmansk, où les membres d'équipage - une trentaine de militants écologistes originaires de 16 pays - ont été placés en détention provisoire.
Tous les intéressés ont été inculpés de "piraterie". Cependant, estime le Comité d'enquête, ce chef d'accusation pourrait être requalifié.
