Le Service fédéral d'application des peines (FSIN) a annoncé mercredi sur son site qu'il réviserait le salaire des détenus, ce communiqué faisant suite à une grève de la faim d'une Pussy Riot incarcérée, Nadejda Tolokonnikova, dénonçant entre autres la sous-rémunération du travail en prison.
"Le FSIN se penche sur les normes de production servant à calculer la rémunération du travail des prisonniers. Comme ces normes ont été établies il y a plus de 20 ans, le Service procède à une analyse économique pour voir à quel point elles correspondent aux critères contemporains", lit-on dans le document.
Suite à l'analyse, "les normes de production seront corrigées" sur la base des critères en vigueur dans les entreprises normales.
Mme Tolokonnikova, détenue dans une prison de la république de Mordovie (Volga), avait également entamé sa grève de la faim en signe de protestation contre les mauvais traitements infligés aux prisonniers.
En août 2012, un tribunal de Moscou a reconnu trois des cinq membres du collectif féministe Pussy Riot, Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova, coupables de hooliganisme et les a condamnées à deux ans de colonie pénitentiaire pour avoir improvisé une "prière punk" devant l'autel de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou.
En appel, la justice russe a transformé la peine d'Ekaterina Samoutsevitch en sursis, autorisant sa libération immédiate le 10 octobre 2012.
L'affaire a suscité un fort retentissement international. Un grand nombre de personnalités culturelles, dont Paul McCartney, Yoko Ono, Madonna ou bien Lady Gaga, ont à plusieurs reprises appelé les autorités russes à mettre un terme aux poursuites des punkettes.