Le projet South Stream est en passe d'être ahevé. Les actionnaires de South Stream Transport ont approuvé une étude de faisabilité à long terme et signé un accord avec Gazprom sur le transport du gaz. Le tronçon maritime reliera la station Rousskaïa à Anapa, (territoire de Krasnodar de Russie, Caucase du Nord) à Varna, en Bulgarie. Le projet est évalué à 16 milliards d’euros. Les livraisons commerciales de gaz naturel russe en Europe Centrale et Méridionale commenceront au premier trimestre 2016, et le gazoduc fonctionnera à plein en 2018. Alexandre Razouvaïev, directeur du département analytique de la société Alpari parle des perspectives de ce projet.
« Le fait que le gazoduc passe sous la mer Noire, comme Nord Stream sous la mer Baltique, signifie qu’il n’y aura pas de pays de transit, et donc de risques liés à ces pyas. Une récente information indique que la demande de gaz en Europe sera assurée. Et Gazprom pourra au besoin accroître la production de 20-30 %. C’est-à-dire extraire plus de 600 milliards de mètres cubes. »
A l'heure actuelle, South Stream n’a pas de concurrent en Europe, remarquent les experts. Les Européens ont renoncé au projet Nabucco, ne parvenant pas à trouver de fournisseur capable de remplir le gazoduc. Les capacités du pipeline transadriatique (TAP), qui livrera du gaz azerbaïdjanais, ne seront que de 10 milliards de mètres cubes par an. Et ce alors que le déficit des ressources énergétiques en Europe s’accentue, confirmant les évaluations des experts. Le Vieux Monde perd ses illusions sur les sources d’énergie alternatives, qui coûtent trop cher, dit Sergueï Pravossoudov qui dirige l’Institut du secteur national énergétique.
« La plupart des pays européens renoncent aux centrales nucléaires, et il faut les remplacer par quelque chose. La production de gaz en Europe est en baisse. Les livraisons en provenance d’Afrique du Nord et du Proche-Orient diminuent. En Asie, les prix du gaz sont plus élevés, et tout le gaz naturel du Qatar y est livré. »
South Stream aidera les Européens à diversifier leurs importations de gaz naturel. /N