Les USA promettent de poursuivre les terroristes partout dans le monde

S'abonner
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que les opérations des forces spéciales américaines en Somalie et en Libye n'étaient pas les dernières, lors du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) à Bali. "Elles seront suivies d'autres missions et les terroristes n'auront nulle part où se cacher", rapporte lundi le quotidien Izvestia.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que les opérations des forces spéciales américaines en Somalie et en Libye n'étaient pas les dernières, lors du sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) à Bali. "Elles seront suivies d'autres missions et les terroristes n'auront nulle part où se cacher", rapporte lundi le quotidien Izvestia.

Les Marines américains ont mené deux opérations contre des islamistes radicaux le 5 octobre, a déclaré George Little, porte-parole du Pentagone. La première attaque a été menée dans la ville de Brava sur la côte somalienne, où se trouve la villa de l'un des dirigeants des Chabaab. Ce mouvement qui se bat pour l'islamisation du pays a notamment revendiqué l'attentat de septembre au centre commercial Westgate, à Nairobi, qui a entraîné 68 morts. Le chef extrémiste n'a pourtant pas pu être capturé. Abdiaziz Abu, un porte-parole des Chabaab, a déclaré que les moujahids avaient paré l'attaque et avaient poursuivi les soldats, abattant un officier et blessant deux personnes. Toutefois, le Pentagone affirme n'avoir subi aucune perte.

La seconde attaque a donné plus de résultats. Les troupes d'élite américaines ont réussi à mettre la main sur Abou Anas al-Libi (de son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie), l'un des leaders d'Al-Qaïda, à proximité de Tripoli. Il aurait été reconduit en "lieu sûr en dehors de la Libye". D'après Washington, al-Libi serait impliqué dans les explosions devant les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998, qui avaient entraîné plus de 200 morts. Les autorités libyennes ont déclaré le 6 octobre que Washington ne les avait pas informées de l'opération.

"Les Etats-Unis veulent redorer leur blason après avoir renoncé d'attaquer la Syrie. Ils montrent également à l'Afghanistan, à l'Iran et à d'autres pays où l'influence américaine est forte qu'ils ne les laisseront pas seuls face aux terroristes", estime Maxim Minaev de la Fondation russe pour le développement de la société civile.

Selon lui, le retrait des troupes d'Afghanistan en 2014 a engendré beaucoup d'hypothèses, d’après lesquelles les autorités afghanes se retrouveraient seules face aux talibans après le retrait des forces internationales. Avec ces opérations du 5 octobre Washington montre que ce n'est pas le cas. Simplement la tactique va changer et, au lien d'envoyer un grand contingent à long terme on laisse la priorité, autant que faire se peut, aux opérations  chirurgicales des forces spéciales.

"Ces opérations seront menées dans le monde entier car personne ne peut s'opposer aux USA, déclare l'expert militaire Dmitri Litovkine. L'Amérique dispose de bases partout, ce qui lui permet d'intervenir facilement dans chaque région du monde."

En revanche, cette politique ne permettra pas de pacifier les extrémistes, pense l'expert. Car chaque leader capturé sera remplacé.

Le Royaume-Uni soutient cette tendance de lutte contre le terrorisme, bien qu'il le fasse différemment. Le 30 septembre encore, le premier ministre David Cameron a déclaré que Londres envisageait la possibilité de quitter la Convention européenne des droits de l'homme. Le fait est que cette convention ne permet pas aux autorités de durcir les règles d’expulsion pour les immigrés représentant un danger pour la société.

Il est possible que d'ici deux ans, si un gouvernement conservateur arrivait au pouvoir après les législatives de 2015, la législation vis-à-vis des immigrés soit significativement renforcée.




Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала