Pierre Richard, 79 ans qui est connu en Russie en premier lieu comme « Le Grand Blond », s’est présenté cette fois devant les journalistes russes dans une autre qualité - celle du viticulteur. Or, selon l‘acteur, ces deux métiers ne se contredisent pas.
Pierre Richard. Je suis acteur, mais je suis aussi viticulteur. Cela peut vous paraître curieux mais, ce sont des métiers très complémentaires. Faire un film c'est donner du plaisir aux gens et boire un verre de vin c'est avoir aussi du plaisir. Ce sont des plaisirs qui ne sont jamais aussi forts que quand on les déguste ensemble . Il n‘y a rien de plus triste que de voir un film tout seul dans sa chambre et il n‘y a rien de plus triste que de boire un verre tout seul dans sa chambre. Les deux en même temps c’est génial.
LVdlR. L'acteur a acheté son domaine viticole en 1985 dans le Sud de la France en dépensant le salaire qu’il avait reçu pour deux comédies - environ 1,2 million d’euros. C’est alors qu’il a décidé d'y entreprendre la restauration du vignoble de 20 hectares pour y créer son vin, le Château Bel Evêque ce qui avait l‘air d’une aventure vu l‘état des vignes et la qualification du viticulteur frais émouleur. Sa première expérience a été très réussie - le premier millésime 1989 remporte de nombreux éloges et distinctions dans les concours. Pierre Richard s'aventure vers la conception originale d'un vin de pays qu'il nomme avec humour Mon Rouge Pif. En plus il cultive sa gamme avec une cuvée prestige contenant les cépages les plus aromatiques de l'année. Il s'agit de la Cuvée Cardinal du Château Bel Evêque. Aujourd‘hui il produit environ 80.000 bouteilles par an. En Russie, neuf marques de son vin seront bientôt distribuées par la société russe Bastion. Le prix moyen de la bouteille est compris entre 7- 13 d'euros.
Pierre Richard. Je me suis beaucoup investi pour comprendre comment faire un bon vin avec des sommeliers, avec des paysans et je continue toujours à apprendre. Peut-être la première chose que j’ai compris c’est que devant la nature il faut être humble. C’est le ciel qui commande.
LVdlR. Pierre Richard a annoncé aussi qu'il allait jouer dans un film franco-russe où il interpréterait le rôle d'un alcoolique. « C'est un rôle qui est fait pour moi », a ironisé M. Richard en avouant qu’il boit chaque jour une demi bouteille de vin . « Très heureux » de revenir en Russie, l‘acteur français a cependant souligné qu'il ne se refuserait pas à obtenir la citoyenneté russe comme l’a fait son collègue Gérard Depardieu, mais sans pour autant avoir l‘intention de déménager en Russie.
Pierre Richard. La différence avec Gérard c'est que j'ai beaucoup de petits-enfants. Je serais ravi d'avoir la nationalité russe, mais je ne pourrais pas vivre en Russie en laissant mes petits enfants en France. J'ai une vie de famille et lui il ne l'a pas. Il peut donc s'installer dans tous les pays du monde. Il a choisi la Russie, je le comprends. Moi, je suis heureux de revenir chaque fois en Russie, mais je ne pourrai pas me séparer de ma famille.
LVdlR. Pierre Richard vient souvent en Russie comme invité d'honneur des festivals russes. L‘année dernière il a tourné dans une comédie russe, « Le vendeur de jouets ». En outre, l'acteur parle toujours de son amour envers la culture et la littérature russes. « Ma petite-fille étudie le russe à l’université - a soudainement avoué Richard. - Et c'était son propre désir. »
