L'attaque perpétrée mercredi soir contre l'ambassade de Russie à Tripoli est une suite logique du chaos engendré par le comportement irréfléchi de l'Occident qui cherche à renverser les régimes dans différents pays, estime le chef de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, Alexeï Pouchkov.
"La politique visant à renverser les régimes et à soutenir n'importe quelle opposition, pourvu qu'elle lutte contre un dirigeant qui ne plaît pas à l'Occident, conduit au chaos, rend un pays ingouvernable et fait peser des menaces sur les diplomates", a déclaré jeudi le parlementaire aux journalistes.
Mercredi soir, des inconnus ont ouvert le feu sur l'ambassade de Russie à Tripoli avant de tenter de pénétrer sur le territoire de la mission diplomatique. Selon la police libyenne, les assaillants ont également incendié une voiture appartenant à l'ambassade, mais l'intervention des forces de l'ordre les a contraints à s'enfuir.
L'attaque n'a pas fait de victime parmi le personnel diplomatique.
"Suite au désir de l'Occident de renverser le régime de Mouammar Kadhafi, nous n'avons pas obtenu la démocratie en Libye, mais le chaos et le renforcement des organisations radicales extrémistes", a constaté M.Pouchkov.
"Nous autres, Russes, sommes étonnés de voir les Etats-Unis condamner en Libye et au Mali les mêmes forces que celles qu'ils soutiennent en Syrie", a souligné le député.
"Quoi qu'on dise de Kadhafi, il n'a jamais laissé les extrémistes opérer sur le sol libyen. Il a refusé l'asile à Ben Laden et a coopéré, y compris avec des services secrets occidentaux, dans la lutte contre le terrorisme", a affirmé M.Pouchkov.
"Et lorsque, mus par un élan commun, les pays de l'Otan ont commencé à le renverser au nom d'une révolution démocratique en Libye, ils ne savaient sans doute pas ce qu'ils faisaient", a conclu le chef de la délégation russe à l'APCE.