Les responsables de l’UE qui exigent instamment des « pays à problèmes » une discipline budgétaire serrée sont de nouveau contraints d’avouer leurs mécomptes. La réunion des représentants de la Commission européenne, du Comité du Parlement européen pour le budget et de la Lituanie, qui préside actuellement l’UE, tenue à la fin de la semaine dernière à Bruxelles le confirme.
Il reste dans le budget 2013 de l’UE près de 30 milliards d’euros. La Commission européenne doit financer les projets et les programmes pour 50 milliards d’euros. Une situation analogue s’est créée l’année dernière. D’après les règles de l’UE, quand un phénomène financier ou économique est récurrent, il s’agit d’une tendance. Les « trous » seront de plus en plus profonds car le nouveau budget devra supposer le remboursement des dettes du budget précédent.
La stratégie anticrise de l’UE a engendré des problèmes sociaux pour le règlement desquels Bruxelles manque d’argent, a expliqué le directeur de l’Institut des problèmes de la globalisation Mikhaïl Deliaguine.
« Pour soutenir les habitants, il faut sauver les productions et les emplois en luttant contre la spéculation, et non pas contre les banques. On pourrait faire en sorte que les banques se limitent aux fonctions techniques consistant à accorder des crédits à l’économie pour sauver les habitants. Or, les eurocrates ne veulent pas emprunter cette voie. »
Les causes concrètes du déficit record du budget de l’UE sont révélatrices. L’une d’elles est liée à la fraude fiscale. « Le montant des ressources versées par le biais des réseaux fiscaux est absolument inadmissible : cet argent aurait pu être dépensé pour consolider les budgets nationaux », affirme le Commissaire de l’UE pour l’imposition, l’Union douanière, l’audit et la lutte contre l’escroquerie Algirdas Šemeta. Les problèmes sont nombreux au sein des institutions centrales de l’UE et ils n’augurent pas le règlement rapide de la crise. T