La Russie et la France se félicitent du niveau de leur coopération bilatérale, mais espèrent une intensification des échanges commerciaux et une augmentation des investissements réciproques, ont indiqué lundi le ministre russe du Développement économique Alexeï Oulioukaïev et la ministre française du Commerce extérieure Nicole Bricq.
"Au terme de 2012, les échanges commerciaux entre la Russie et la France ont dépassé 24 milliards de dollars. Force est de constater qu'ils ont chuté l'année dernière suite à la réduction du commerce mondial. Cette année, la réduction a été stoppée, si bien que nous pouvons espérer une reprise", a déclaré M. Oulioukaïev lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Bricq.
Selon M. Oulioukaïev, les investissements français en Russie s'élèvent à plus de 16 milliards de dollars. Le ministre a également fait savoir que Moscou accueillerait fin octobre-début novembre une réunion de la commission intergouvernementale russo-française. Lors de cette réunion, les deux pays pourraient notamment signer les documents constitutifs d'un fonds d'investissement russo-français qui sera mis en place par le Fonds russe pour les investissements directs (RFPI) et la banque française Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Ce fonds d'investissement fera son apparition en vertu d'un accord ad hoc conclu fin février dernier lors de la visite du président français François Hollande en Russie.
Après s'être félicitée de la coopération entre la Russie et la France, Mme Bricq a pour sa part indiqué que les deux pays avaient encore des progrès à faire dans ce domaine.
Selon la ministre française, Paris souhaite élargir l'éventail des projets conjoints à réaliser et propose de stimuler la coopération entre les petites et moyennes entreprises.
D'après Mme Bricq, la France espère intensifier la coopération dans les innovations, l'assistance médicale, les constructions aéronautiques, la recherche spatiale, le nucléaire civil, la planification urbaine et les transports. Des sociétés françaises souhaitent notamment prendre part à la construction d'une ligne à grande vitesse (LGV) entre Moscou et Kazan.
