Des experts du Comité d'enquête de Russie ont lancé samedi une inspection du brise-glace de Greenpeace Arctic Sunrise dans le cadre de l'enquête pour "piraterie", a annoncé à Moscou le service de presse du comité.
"Les enquêteurs ont reçu l'autorisation du juge d'inspecter le navire. Ils ont commencé aujourd'hui leur inspection", a indiqué le représentant du service de presse.
Le capitaine du brise-glace et son avocat assistent à l'inspection du navire, selon lui.
Des militants de Greenpeace, qui se trouvaient à bord du brise-glace Arctic Sunrise battant pavillon néerlandais, ont essayé le 18 septembre d'escalader la plateforme pétrolière Prirazlomnaïa de Gazprom, en mer de Petchora. Les gardes-frontières russes ont effectué des tirs de sommation pour contraindre le capitaine de l'Arctic Sunrise à couper ses moteurs. Suite au refus du capitaine, les gardes-frontières ont pris le 19 septembre le contrôle du brise-glace via un hélicoptère. L'Arctic Sunrise a été remorqué le 24 septembre dans le port russe de Mourmansk.
Les trente personnes qui se trouvaient à bord du navire - membres d'équipage et écologistes originaires de 17 pays - ont été interpellées. Parmi les personnes interpellées figurent quatre Russes, ainsi que des ressortissants d'Argentine, d'Australie, du Brésil, du Canada, du Danemark, des Etats-Unis, de Finlande, de France, de Grande-Bretagne, d'Italie, de Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de Pologne, de Suède, de Suisse, de Turquie et d'Ukraine. Le Comité d'enquête russe a engagé à leur encontre une enquête pour "piraterie", crime passible de 15 ans de prison. Toutefois, le porte-parole du Comité d'enquête de Russie, Vladimir Markine, a précisé que l'enquête pourrait être requalifiée.
Le tribunal Leninski de Mourmansk a placé vendredi 22 des 30 personnes en détention provisoire pour deux mois. Les huit autres personnes ont vu prolonger leur détention préventive de 72 heures.