Pussy Riot: les conditions de détention de Tolokonnikova "acceptables" (chambre civile)

© Sputnik . Andrey Stenin / Accéder à la base multimédiaNadejda Tolokonnikova
Nadejda Tolokonnikova - Sputnik Afrique
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La membre du collectif punk Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova, incarcérée en Mordovie (Volga), ne présente pas de traces de coups et bénéficie de conditions de détention "acceptables", a déclaré jeudi la représentante de la Chambre civile russe Maria Kannabikh.

La membre du collectif punk Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova, incarcérée en Mordovie (Volga), ne présente pas de traces de coups et bénéficie de conditions de détention "acceptables", a déclaré jeudi la représentante de la Chambre civile russe Maria Kannabikh.

"J'ai vu Nadejda, son apparence est normale. Je n'ai remarqué aucune trace de coups. Je suis également entrée dans la cellule où est incarcérée Tolokonnikova, les conditions y sont tout à fait acceptables", a indiqué la militante des droits de l'homme citée jeudi par le service de presse de la Chambre civile (organe consultatif auprès du président russe).

"Bien sûr, quand une personne arrive pour la première fois dans un tel endroit, les conditions lui semblent effrayantes", a ajouté Mme Kannabikh.

Dans l'ensemble la colonie pénitentiaire a semblé "normale" à la représentante de Chambre civile. "Ce n'est pas la meilleure, ni la pire", a-t-elle indiqué.

Lundi 23 septembre, Nadejda Tolokonnikova a entamé une grève de la faim et appelé à engager des poursuites contre le directeur adjoint de la colonie N°14, Iouri Kouprionov, qui aurait proféré des menaces de mort à son encontre. Une lettre de Mme Tolokonnikova relatant les conditions de sa détention a été publiée sur l'internet russe et a été reprise dans de nombreux journaux internationaux.

Selon le Service d'application des peines de Mordovie, l'annonce de la grève de la faim faisait suite au refus de l'employé de la colonie d'accorder des conditions préférentielles à Mme Tolokonnikova.

"Elle affirme toujours qu'on la menace. Dans tous les cas, le Comité d'instruction doit faire la lumière sur cette affaire. La Chambre civile suivra ce dossier, et s'assurera qu'on lui donnera suite", a indiqué Mme Kannabikh.

Le 17 août 2012, un tribunal de Moscou a reconnu trois des cinq membres du groupe punk féministe Pussy Riot, dont Maria Alekhina, Ekaterina Samoutsevitch et Nadejda Tolokonnikova, coupables de hooliganisme et les a condamnées à deux ans de colonie pénitentiaire pour avoir improvisé une "prière punk" devant l'autel de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou. Lors de leur prière, les femmes ont supplié la Sainte Vierge de "chasser Poutine".

L'affaire a suscité un fort retentissement international. Un grand nombre de personnalités culturelles, dont Paul McCartney, Yoko Ono, Madonna ou bien Lady Gaga, ont à plusieurs reprises invité les autorités russes à mettre un terme aux poursuites.

En appel, la justice russe a transformé la peine d'Ekaterina Samoutsevitch en sursis, autorisant sa libération immédiate le 10 octobre dernier. En avril dernier, un tribunal de la république de Mordovie a refusé une libération conditionnelle à Nadejda Tolokonnikova.

 

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