Les mercenaires qui combattent à présent contre les autorités syriennes pourraient à l'avenir menacer la sécurité de leurs pays d'origine ou d'autres Etats, estiment des experts russes réunis lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
"On ne doit pas s'attendre à ce qu'après le renversement du président syrien Bachar el-Assad, des forces démocratiques modérées arrivent au pouvoir. Du moment que la nébuleuse Al-Qaïda s'est engagée dans la lutte aux côtés de l'opposition syrienne, il s'agit d'un problème de terrorisme qui concerne le monde entier", a déclaré Sergueï Gontcharov, président de l'Association internationale des vétérans des unités d'élite Alfa.
Et d'ajouter que les mercenaires qui combattaient à présent contre les autorités en Syrie reviendrait après chez eux ou iraient "gagner de l'argent" ailleurs.
"Qu'arrivera-t-il à toute cette armée de mercenaires qui se trouve à présent en Syrie? Elle va s'éparpiller à travers le monde à la recherche d'argent", a indiqué l'expert, estimant qu'après le conflit syrien, ils deviendraient encore plus radicaux et dangereux.
M.Gontcharov n'a pas exclu leur apparition dans le Caucase russe. Alexeï Malachenko, du Centre Carnegie de Moscou, est du même avis.
"On ne doit en aucun cas considérer tout ce qui se passe de nos jours au Kenya, en Syrie et au Yémen comme des épisodes isolés. C'est un problème global", a souligné l'expert, appelant à ne pas simplifier ce problème.
Selon les médias, près de 10.000 étrangers, y compris de plusieurs pays d'Europe de l'Ouest, participent à présent aux hostilités contre les troupes gouvernementales en Syrie. Le ministère russe des Affaires étrangères a averti auparavant que les extrémistes qui réalisent aujourd'hui une "formation" en Syrie pourraient se manifester sous peu dans d'autres pays.
Le premier vice-directeur du Service fédéral de sécurité (FSB) Sergueï Smirnov a antérieurement annoncé qu'entre 300 et 400 mercenaires russes combattaient en Syrie dans les rangs de l'insurrection. Selon le responsable, ce problème ne concerne pas que la Russie, mais aussi les autres pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui regroupe la Russie, le Kazakhstan, la Chine, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.