Les "amis de la Syrie" se rejoignent au Kirghizstan

© RIA Novosti . Mikhail Klementiev / Accéder à la base multimédiaVedomosti
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Après que le dossier syrien a été le thème central du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine poursuit la discussion au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui commence aujourd'hui à Bichkek, la capitale du Kirghizstan - qui préside l'OCS cette année.

Après que le dossier syrien a été le thème central du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine poursuit la discussion au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui commence aujourd'hui à Bichkek, la capitale du Kirghizstan - qui préside l'OCS cette année.

Six pays sont aujourd’hui membres de l'OCS – la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.

"La Syrie sera à l'ordre du jour", a annoncé d’emblée le vice-ministre russe des Affaires étrangères Igor Morgoulov. Si au G20 les opposants et les partisans de l'attaque américaine contre la Syrie s'étaient répartis en deux camps égaux, l'OCS réunira uniquement des opposants à l’intervention. "Les positions des pays membres de l'OCS sont très proches : nous considérons tous qu’une opération militaire sans l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies serait une violation de la loi internationale", a déclaré Morgoulov. Les membres de l'OCS évoqueront également la situation en Afghanistan et les conséquences du retrait de la coalition internationale du pays, ainsi que les règles d'admission de nouveaux membres au sein de l'OCS.

"Ces règles ont été fixées il y a deux ans au sommet d'Astana au Kazakhstan : un pays qui fait l'objet de sanctions de l'Onu ou qui est en conflit avec un autre pays ne peut pas être admis au sein de l'organisation. À présent nous devons discuter des questions techniques et administratives", a précisé le vice-ministre. L'Iran, le Pakistan et l'Inde ont déposé leurs candidatures il y a quelques années mais l'adhésion de la République islamique est impossible en raison des sanctions de l'Onu. "Aucune décision portant sur l'adhésion de nouveaux membres ne sera prise", a déclaré la semaine dernière le chef adjoint de l'administration du président kirghiz Sapar Issakov.

Autre thème à l'ordre du jour depuis plusieurs années : la création d'une banque ou d'un fonds de développement de l'OCS. Ce n’est pas à Bichkek que le projet sera porté noir sur blanc. D'après Morgoulov, la Russie continue d’insister sur la création d'un fonds de développement et d'un compte spécial de l'OCS, tandis que la Chine prône une banque de développement. Près de 30 projets communs ont été adoptés antérieurement et attendent d'être financés, comme la création d'un centre multimodal de transports dans la région de Tcheliabinsk, la construction de navires de classe "catamaran" avec des matériaux composites à Vladivostok, etc.

Les deux piliers de l'OCS – la Russie et la Chine – adoptent aujourd'hui la même position sur la non-ingérence en Syrie sans mandat de l'Onu. Ce n'est pas le cas de la Turquie mais elle possède seulement le statut de partenaire de dialogue à l'OCS et ne peut donc pas influer sur la déclaration finale, souligne Leonid Goussev de l'Institut des relations internationales de Moscou (MGIMO). La baisse de l'activité de l'OCS, y compris médiatique, s'explique cette année par la crise économique persistante, qui semble même toucher la Chine – pays de l’organisation le plus fort économiquement - ainsi que les différends entre les partenaires, déclare Goussev. En l'absence de progrès sur les questions pratiques, la rencontre avec le président iranien Hassan Rohani qui effectuera son premier voyage à l'étranger pour l’OCS sera un événement central du sommet.

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