L'usage d'armes chimiques en Syrie représente une menace pour l'ensemble de la région et ne doit pas rester sans réponse, a déclaré vendredi le président américain Barack Obama à Saint-Pétersbourg lors d'une conférence de presse retransmise en direct par le site de la Maison Blanche.
"L'utilisation insolente d'armes chimiques par le régime du président Bachar el-Assad, ce n'est pas une tragédie uniquement syrienne. C'est une menace pour la paix et la sécurité dans le monde (…), menace pour les voisins de la Syrie – la Turquie, la Jordanie, le Liban, l'Irak et Israël. Cela menace de déstabiliser encore plus le Proche-Orient et risque de faire en sorte que ces armes tombent entre les mains de groupes terroristes", a souligné M.Obama.
Selon le président américain, la plupart des dirigeants du G20 sont d'accord pour tenir le gouvernement syrien pour responsable de l'attaque chimique près de Damas, mais restent divisés sur le recours à la force sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations unies.
"Tout le monde est d'accord pour dire qu'on ne peut rester les bras ballants. Mes collègues en Asie, en Europe et en Afrique pensent qu'il faut réagir à l'usage d'armes chimiques contre la population syrienne", a-t-il affirmé.
Or, les analystes constatent que le sommet de Saint-Pétersbourg est marqué par de profondes divergences sur le dossier syrien. Washington tient les autorités syriennes pour responsable du bombardement à l'arme chimique qui aurait fait plus de 1.400 morts le 21 août dans une banlieue de Damas et envisage des frappes punitives, tandis que Moscou conteste la responsabilité de Damas.