La préoccupation du secrétaire général de l’Alliance au sujet de la division du travail entre l’OTAN et l’UE est parfaitement logique. Les budgets militaires sont réduits et le partenaire atlantiste aîné exige davantage de solidarité. Vilnius, capitale de la Lituanie, qui exerce actuellement la présidence de l’UE, accueille le forum de discussions entre les chefs des principaux départements de l’Europe unie. Les ministres des AE échangeront leurs opinions à Vilnius à la fin de la semaine. Les ministres de la Défense formuleront leurs positions sur la sécurité.
Plusieurs experts se montrent sceptiques sur l’indépendance de la politique militaire de l’UE au sein de l’OTAN.
« Toutes les unions, surtout l’UE, sont entremêlées. L’Europe comprend parfaitement qu’elle n’a rien à craindre sous son propre parapluie nucléaire et sous celui des Etats-Unis. Malgré les bouleversements, l’Europe est stable sur le plan de son autodéfense »,explique Vladimir Anokhine, vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques.
Stefanie Weiss, experte en sécurité du Fonds allemand Bertelsmann s’inscrit en faux contre cette opinion :
« Tout en ayant une monnaie commune, un espace économique commun, nous ne sommes pas indépendants dans la politique étrangère et de défense. L’UE a pris ces dernières années conscience que dans certaines situations elle ne pouvait pas faire un pas sans les Américains. »
C’est probablement vrai. Quoi qu’il en soit, 22 pays de l’UE sur 28 sont membres de l’OTAN. Or, tout le monde sait qui est le grand décideur au sein de l’OTAN. T
