Le président américain Barack Obama a affirmé mercredi à Stockholm qu'il entendait frapper la Syrie pour des raisons de sécurité de l'ensemble de la communauté internationale, ce qui ne contredisait pas, selon lui, son prix Nobel de la paix.
"En tant que président des Etats-Unis, je ne peux pas me soustraire à la prise de telles décisions", a déclaré M.Obama, répondant, lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, à une journaliste souhaitant savoir comment expliquer le fait qu'un prix Nobel de la paix se préparait à une guerre contre la Syrie.
Le président américain a indiqué qu'il se rendait bien compte de sa responsabilité et qu'il avait déjà beaucoup fait pour achever la guerre en Irak et mettre en veilleuse les hostilités en Afghanistan.
"Je m'applique à promouvoir la diplomatie et un règlement négocié des conflits. Mais il s'agit à présent de l'ensemble de la communauté internationale (…). Nous devons faire face à des actes qui perturbent notre paix", a-t-il souligné.
"Il m'est de plus en plus difficile de prendre des décisions pareilles (…). Mais parfois, en tant que chef de l'Etat américain, je ne peux pas éviter de prendre certaines décisions nécessaires, mais condamnées par le monde entier", a dit M.Obama.
Le président américain a à plusieurs reprises déclaré qu'il considérait l'emploi d'armes chimiques en Syrie comme une "ligne rouge" dont le franchissement autoriserait une intervention armée.