Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, en visite à Saint-Pétersbourg à l'occasion du sommet du G20, a exprimé mercredi sa préoccupation face à l'afflux d'armements incessant en Syrie.
"L'afflux d'armement dans la zone du conflit syrien ne faiblit pas, ce qui ne fait qu'aggraver la crise", a déclaré M.Ban, intervenant devant les étudiants de l'Université de Saint-Pétersbourg.
Et de rappeler que le conflit en Syrie avait déjà fait plus de deux millions de réfugiés.
"Le peuple de ce pays a besoin de la paix", a souligné le secrétaire général, ajoutant que les représentants du G20 devraient être impliqués dans la discussion sur la situation en Syrie.
Mardi, lors d'une conférence de presse consacrée à la Syrie, M.Ban a rappelé qu'une intervention militaire dans un pays tiers ne pouvait être légale qu'avec l'autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies, sauf en cas de légitime défense.
Auparavant, le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de donner son feu vert à des frappes en Syrie suite à l'attaque chimique du 21 août dernier dans une banlieue de Damas qui aurait fait, selon la Coalition nationale de l'opposition syrienne, plus de 1.400 morts. Washington en attribue la responsabilité au régime du président Bachar el-Assad. Les autorités syriennes démentent toute implication dans cet événement, déclarant que l'armée n'a jamais recouru aux gaz de combat.
Des pays occidentaux ont profité de cette information non confirmée pour appeler ouvertement à une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu.