Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi vouloir discuter avec son homologue américain Barack Obama en marge du sommet du G20 à Saint-Pétersbourg de la participation de la Turquie à une éventuelle opération contre le régime syrien.
"La place qui reviendra à la Turquie dépendra des circonstances. A l'heure qu'il est, nous sommes prêts à participer à n'importe quelle coalition. Les négociations au G20 porteront essentiellement sur la participation (de la Turquie à une éventuelle intervention en Syrie, ndlr). En Russie, nous aurons une brève rencontre avec Barack Obama", a déclaré le chef du gouvernement turc lors d'une conférence de presse à l'aéroport d'Ankara avant de partir pour Saint-Pétersbourg.
Depuis le 1er décembre dernier, la Russie assume pendant une année la présidence tournante du G20, groupe composé de 19 pays et de l'Union européenne. Le G20 représente 80 % du commerce mondial, les deux tiers de la population mondiale et plus de 90 % du produit mondial brut (somme des PIB de tous les pays du monde).
Le président Obama a demandé au Congrès de donner son feu vert à des frappes en Syrie suite à l'attaque chimique du 21 août dernier dans une banlieue de Damas qui aurait fait, selon la Coalition nationale de l'opposition syrienne, plus de 1.400 morts. Washington en attribue la responsabilité au régime du président Bachar el-Assad. Les autorités syriennes démentent toute implication dans cet événement, déclarant que l'armée n'a jamais recouru aux gaz de combat.
Des pays occidentaux ont profité de cette information non confirmée pour appeler ouvertement à une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu.