Le conflit civil qui s’éternise en Syrie risque de servir de prétexte à une intervention extérieure. La direction de l'OTAN n'exclut pas une opération militaire à court terme. Le président Barak Obama a lui repoussé les frappes unilatérales des États-Unis contre ce pays jusqu'aux consultations avec les parlementaires. Ils reviendront au Congrès après les vacances le 9 septembre. Les législateurs russes sont disposés à utiliser cette chance, une des dernières, probablement, de règlement politique de la crise syrienne avec la participation de deux acteurs clés extérieurs – la Russie et les États-Unis.
Récemment, Vladimir Poutine a condamné les tentatives de Washington d'utiliser les faits non avérés d'utilisation de l'arme chimique par les forces gouvernementales syriennes pour intervenir dans un État souverain. Les contacts entre les parlementaires russes et américains avec le soutien des départements de politique étrangère pourraient contribuer à conférer un caractère pacifique et constructif au processus de règlement. La présidente du Conseil de la Fédération Valentina Matvienko espère organiser rapidement la visite des législateurs russes aux États-Unis et inviter les congressistes et les sénateurs à Moscou pour mettre au point le dialogue aujourd'hui difficile. Vladimir Poutine a déclaré que cette initiative est « opportune et juste ».
« En effet, pour mieux se comprendre, la seule voie est celle du dialogue direct, ouvert et argumenté. Vos collègues américains pourraient mieux percevoir la position de la Fédération de Russie, ils pourraient écouter nos arguments. Il serait utile aussi d’entendre les partenaires américains s’exprimer. Et un tel dialogue entre les parlements sera une composante essentielle du développement des relations russo-américaines. Je ferai tout ce qui dépend de moi pour vous soutenir. »
Selon Valentina Matvienko, les sondages sociologiques aux États-Unis montrent que la majorité absolue de la population est hostile aux frappes contre la Syrie. Elle a exprimé l'espoir que le Congrès des États-Unis adoptera une position pondérée et rejettera le recours à la force.
Il reste peu de temps pour préparer la rencontre des parlementaires russes et américains avant l’examen de l'initiative de Barak Obama aux Etats-Unis. Néanmoins, à Moscou, on espère que les représentants du sénat et du congrès seront intéressés par cette rencontre et réagiront rapidement à la proposition de la Russie. T