Syrie : les vieux membres de l’OTAN font un pas en arrière

Syrie : les vieux membres de l’OTAN font un pas en arrière
Syrie : les vieux membres de l’OTAN font un pas en arrière - Sputnik Afrique
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Les Etats-Unis, principal partenaire de l’OTAN, ont laissé entendre sans ambages qu’ils donneraient une « leçon » à la Syrie en la bombardant. Le prétexte ? L’emploi - non confirmé - par les autorités syriennes d’armes chimiques contre les rebelles. Les pays de l’OTAN ne sont d’ailleurs pas pressés de marcher dans le sillage de Washington.

Fatiguée des missions militaires, l’OTAN est parvenue à un consensus minimal, écrit le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung.

En réalité les pays qui ont refusé carrément de participer aux opérations armées menées en Syrie au mépris de l’ONU sont bien plus nombreux, a confié un diplomate de Bruxelles cité par les agences de presse. Selon lui, les conséquences de l’ingérence en Syrie sont « absolument imprévisibles » et il est peu probable que la victoire de l’opposition contribue à rétablir une paix durable dans ce pays.

Or, les déclarations de solidarité sont une chose et la participation aux opérations armées en est une autre, dit le rédacteur en chef de la revue Nezavissimoïe Obozrenie Viktor Litovkine. Il relève le pragmatisme caractérisant la prudence des membres européens de l’OTAN plus expérimentés.

L’essentiel, c’est le manque de moyens pour participer à l’opération, dit l’expert. Ces pays voudraient réduire autant que possible en période de crise financière les crédits alloués aux structures militaires de l’OTAN. Verser de l’argent au budget solidaire pour une nouvelle mission n’est pas dans l’intérêt de plusieurs pays de l’alliance.

Viktor Litovkine estime peu probable que les divergences sur le problème syrien déstabilisent l’alliance. Wolfgang Richter, colonel en retraite de la Bundeswehr, expert de la Fondation allemande « Science et politique », ne voit, quant à lui, aucune scission au sein de l’alliance. Les pays membres de l’OTAN partagent l’intention de donner un « avertissement » au régime d’Assad. Les positions divergent sur les aspects concrets.

Deux pays : les Etats-Unis et la France, envisagent le scénario militaire, a dit Wolfgang Richter. La Grèce et l’Italie mettront, probablement, leurs bases à la disposition des Etats-Unis. La Grande-Bretagne pourrait employer sa base de Chypre. Il y aura, peut-être, un ou deux petits pays désireux de participer à l’opération. Or, la plupart des pays membres n’ont ni les forces ni les moyens nécessaires.

Certes, les experts examinent les phénomènes en profondeur. Cependant, il existe un facteur très important : d’après les sondages, 69 % des Allemands sont hostiles à toute ingérence armée dans le conflit syrien. Les adversaires de la guerre sont-ils moins nombreux parmi les habitants des autres grands pays de l’OTAN ? Cette question mérite qu’on y réponde. T


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