Une intervention militaire en Syrie risque de provoquer une guerre au Proche-Orient et la propagation de l'extrémisme, a déclaré lundi le président syrien Bachar el-Assad dans une interview au journal français Le Figaro.
"Le Moyen-Orient est un baril de poudre, et le feu s'en approche aujourd'hui. Il ne faut pas seulement parler de la riposte syrienne, mais bien de ce qui pourrait se produire après la première frappe. Or personne ne peut savoir ce qui se passera. Tout le monde perdra le contrôle de la situation lorsque le baril de poudre explosera. Le chaos et l'extrémisme se répandront. Le risque d'une guerre régionale existe", a indiqué M.Assad à la question de savoir quelle serait la riposte de Damas en cas de frappes militaires contre la Syrie.
La situation en Syrie s'est aggravée suite à une annonce, faite le 21 août par certains médias hostiles au président Bachar el-Assad, de l'emploi d'armes chimiques par les troupes gouvernementales syriennes près de Damas. Les autorités syriennes ont démenti cette allégation, déclarant que l'armée n'avait jamais recouru aux gaz de combat.
La Coalition nationale de l'opposition syrienne (CNS) affirme que cette attaque présumée pourrait avoir fait 1.300 morts. Des pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ont profité de cette information non confirmée pour appeler ouvertement à une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.