La situation au sein de l’Armée de l’air évoquée par le général lors du point de presse final peut être résumée par le mot « renouveau ». De nouveaux appareils seront livrés à l’Armée de l’air dans les prochaines années. Ils couvriront toute la gamme, depuis les chasseurs tactiques jusqu’aux avions de ravitaillement en vol, a annoncé le général, qui a également mentionné l’achat de plusieurs dizaines d’appareils par le ministère de la Défense. Une quarantaine d’avions ravitailleurs devraient être acquis, a noté Viktor Bondarev :
« Nous développons l’Iliouchine-478 qui sera équipé de nouveaux moteurs PS-90A. Nous voulons que cet avion de ravitaillement puisse également servir de bombardier d’eau moyennant quelques modifications. Il doit être polyvalent et pouvoir remplir toutes les missions assignées à l’aviation de transport. »
Interrogé sur le chasseur russe de 5e génération T-50, le général a déclaré qu’il commencerait à être livré d’ici trois ans parce qu’il est actuellement testé : Nous allons procéder aux essais de cet appareil avant la fin de l’année.
Pendant le salon, le nouvel appareil a fait la démonstration de ses performances en vol. Les essais ont également permis de mettre au point ses systèmes d’armement. Nous allons maintenant le tester d’après notre programme pour le rendre opérationnel vers 2017 et même avant. C’est à cette date nous nous proposons d’acheter ces avions et d’en doter nos unités. Après les appareils de 5e génération viendront ceux de 6e, etc.
Les pilotes de l’aviation stratégique devront patienter un peu car le nouveau bombardier élaboré dans le cadre du programme PAK (bombardier stratégique) s’élèvera dans le ciel à L’horizon de 2020, et contrairement aux rumeurs, il ne sera pas hypersonique. Ses caractéristiques lui permettront cependant de remplir les mêmes missions que les Tu-96 et les Tu-160. Par contre, son armement sera hypersonique. L’appareil reviendra moins cher mais aura un armement supérieur. Les bombardiers stratégiques existants resteront en service jusqu’en 2030, mais à partir de 2020 ils seront progressivement remplacés par les nouveaux modèles.
« Nous allons en outre procéder à la réhabilitation et à la modernisation des aérodromes actuellement à l’abandon de l’aviation stratégique au-delà du Cercle polaire », a précisé savoir Viktor Bondarev. Nous sommes en train de remettre en état aussi bien leurs infrastructures que les logements pour le personnel.
Le général a également commenté pour la Voix de la Russie la décision de subordonner les usines de réparation du matériel d’aviation actuellement du ressort du ministère de la Défense, au « Groupe unifié d’avionneurs » et au holding « Hélicoptères de Russie. » Selon le général Bondarev, cela va considérablement simplifier et accélérer les opérations de réparation.
« La procédure était très lente jusqu’ici. Il fallait envoyer les avions à l’usine qui achetaient ensuite les pièces de rechange au Groupe d’avionneurs, à Hélicoptères de Russie et à tous les sous-traitants. Cela prenait énormément de temps mais je pense que cela ira désormais beaucoup plus vite et sera meilleur marché. Je ne serai plus préoccupé par le problème d’approvisionnement en pièces de rechange parce que le Groupe unifié s’occupera du service après-vente. Dès lors, je serai informé à temps que telle ou telle pièce était défaillante et ils s’occuperont de la remplacer dans les meilleurs délais. »
Les écoles de formation de pilotes bénéficient également de matériel nouveau. C’est notamment le cas de celle de Borisoglebsk qui a reçu plus d’une trentaine d’appareils d’entraînement et de combat Yakovlev-130 très appréciés des pilotes qui les ont surnommés « pupitres volants » pour leurs grandes qualités pédagogiques » et la capacité de pardonner aux élèves pilotes les erreurs commises en vol. Cet appareil interdit à l’élève toute manœuvre tant qu’il n’a pas assimilé la succession des opérations prescrites par le règlement. Il lui suggère ce qu’il doit faire. D’autre part, cet avion obéit bien aux commandes et pardonne de nombreuses erreurs. Lorsque nous étions élèves, il était très difficile de remettre l’avion en position en cas de décrochage. Le cas échéant, le décrochage et le départ en vrille sont quasiment impossibles et si cela arrive quand même, il faut tout simplement laisser faire l’avion.
A la question des journalistes concernant la possibilité de création d’un nouveau groupe de haute voltige, le général a répondu que la Russie avaient déjà plus de groupes de d’acrobaties aériennes que tout autre pays au monde, mais que cette possibilité n’était pas à écarter vu les excellentes caractéristiques du Yak-130. T
