Ce n’était pas facile de remporter le 1er prix ! Il a fallu d’abord se faire présélectionner parmi 600 chanteurs d’une dizaine de pays du monde. Seulement 40 candidatures ont été retenus. Mais il s’est avéré que ce n’était qu’un début… Aida Garifullina :
« C’était difficile. Il y a eu trois tours et plein d’adversaires qui étaient forts. Beaucoup de candidates étaient de 7 ans plus âgées que moi parce qu’on peut participer au concours jusqu’à l’âge de 32 ans. Un an, c’est beaucoup pour un chanteur. En un an on peut transformer sa voix, lui donner beaucoup plus de force, d’endurance. Sept ans, c’est tout un abîme ! »
Mais sur scène Aida était comme une reine : haute, belle, avec une voix cristalline, c’est elle qui a su conquérir le jury et surtout le président exigent du concours Placido Domingo.
Elle n’est pas pourtant pas débutante : c’est à l’âge de cinq ans qu’elle s’est produite pour la première foire sur scène. Ses intérêts musicaux ne se limitent d’ailleurs pas à l’opéra classique. Aida aime également la chanson, elle a chanté avec des chanteurs connus de la scène internationale tels que l’Italien Alessandro Safina. Elle a même participé au concours de la chanson Eurovision aux côtés du rappeur russe Timaty. Tous les collègues d’Aida n’approuvent pas forcément ce mélange de genres mais la soprano est convaincue que cela contribue à faire connaître l’opéra au plus large public.
« C’est une sorte de musique expérimentale, une « musique classique moderne », qui peut être comprise par un très large public et être intéressante pour celui-ci. Les enfants, les adolescents sont capables de la comprendre, elle n’est pas réservée aux seuls adultes connaisseurs »
Après la victoire d’Aida Garifullina la chanteuse a reçu plusieurs propositions des théâtres de Vienne, de Monte-Carlo, de Valence et d’autres villes européennes. Et en Russie Aida se produira prochainement dans deux spectacles du théâtre Mariinski à Saint-Pétersbourg.