La Russie est aujourd’hui capable de fabriquer des équipements électroniques pour les avions, les hélicoptères et les missiles: telle est la principale découverte du Salon aérospatial MAKS-2013. En termes de matière grise, ils commencent même à dépasser leurs concurrents étrangers, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Le salon présente des appareils très divers allant des répliques de la Grande guerre patriotique de 1941-1945 jusqu’aux tout nouveaux chasseurs de cinquième génération en passant par les bombardiers stratégiques et les transporteurs géants.
Les élégants avions en plastique de l'autrichien Diamond Aircraft ont également été présentés pour la première fois. Au dernier Salon du Bourget, le groupe russe des hautes technologies Rostec (ex-Rostekhnologuii) avait signé un contrat pour la production de ces appareils de diverses classes pour la Russie et en Russie.
Et voici que les Diamond représentent déjà l'emblème de l'usine d'aviation civile de l'Oural où ils seront construits.
Les avions militaires dévoilent également leurs charmes, comme le MiG-35 et le Sukhoï Su-35.
A proximité, un véritable scoop: le système sol-air de moyenne portée de nouvelle génération S-350E a été pour la première fois présenté publiquement. Tout le monde a entendu parler des fameux S-300, mais peu connaissent l'existence du S-350. Son système de lancement accueille 12 missiles et il est capable de détruire simultanément 16 cibles aérodynamiques et 12 missiles dans un rayon de 60 km et dans un intervalle d'altitude compris entre 10 mètres et 30 kilomètres. Cette arme a été conçue par la compagnie Almaz Anteï.
La compagnie "Armements missiles tactiques" a pour la première fois présenté son missile à longue portée capable d'atteindre une cible à 200 km même en cas de puissant brouillage électronique, qui est un projectile autonome après lancement. Ces missiles améliorent considérablement les capacités d'attaque du bombardier Sukhoï Su-34, des chasseurs Su-35S et MiG-35, étant donné que les radars de ces appareils peuvent voir un ennemi à 400 km (pour les Su) et 150 km (pour les MiG).
Les radars, aussi sophistiqués qu'ils soient, sont efficaces uniquement s'ils sont dotés d'un "cerveau" informatique, qui a été présenté avec un effet visuel époustouflant au pavillon de la corporation Technologies radioélectroniques.
Les équipements électroniques et logiciels russes permettent aux avions de passer à une nouvelle ère. L'Iliouchine Il-114 présenté par la compagnie RADAR MMS en est un parfait exemple. Le cockpit de cet appareil est intégralement en verre et équipé du tout dernier système informatique de contrôle, utilisé comme laboratoire volant. A l'heure actuelle, à la demande de la Marine, on met au point sur l'appareil un système spécial de visée Kassatka pour les avions de patrouille. Ce système est capable de faire de la recherche de sous-marins, de la reconnaissance et de la surveillance d'une large superficie maritime, ainsi que de désigner un objectif pour éliminer toute cible en surface ou sous l'eau.
Selon le directeur exécutif de la compagnie Ivan Antsev, l'une des plus grandes entreprises industrielles italiennes est intéressée par le système Kassatka. De par ses performances, il fait partie des meilleurs au monde et a un fort potentiel en termes d'exportations. La coopération russo-italienne a donné naissance à un tout nouveau radar à balayage circulaire Kassatka-I – un élément-clé du système. Le radar russo-italien a largement augmenté les performances du système global. Il pourra être utilisé aussi bien à des fins militaires que civiles, y compris pour les besoins du ministère russe des Situations d'urgence pour la recherche et le sauvetage de victimes.