La Syrie dans l'attente d'analyse chimique

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Angela Kane, émissaire spécial du Secrétaire Général de l’ONU est arrivée aujourd’hui à Damas. Elle a pour mission d’assurer la coordination entre les autoirités syriennes et l’ONU dans l’instruction des faits d’emploi des substances toxiques dans la banlieue de la capitale syrienne. Personne ne conteste plus le fait d’intoxication de la population qui s’est produit le 21 août. Reste à savoir le principal : quelle substance toxqique a été utilisée et par qui ?

Le MAE russe a déclaré une fois de plus que ces derniers jours et ces dernières heures, il y a de plus en plus de témoignages en faveur d’une provocation monstrueuse et préméditée des combattants de l’opposition.

Les chaînes arabes ont été les premières à annoncer le 21 août l’emploi des substances toxiques dans une banlieue de Damas qui ferait entre 500 et 1200 victimes. Il n’existe jusqu’ici aucune information digne de foi qui le confirmerait. Les autorités syriennes officieilles ont catégoriquement démenti les accusations mettant en cause les troupes gouvernementales et ont qualifié cette information de provocation des combattants de l’opposition.

La Russie inisiste sur une instruction approfondie. Le fait est qu’une équipe de 20 experts de l’ONU se trouve actuellement en Syrie pour faire la clarté sur l’emploi antérieur d’armes chmiques au voisinage d’Alep.

La Russie reste en contact permanent avec les dirigeants syriens et encourage leur coopération avec les experts de l’ONU dirigé par le scientifique suédois Ake Sellstron, a déclaré à Moscou le porte-parole du MAE russe Alexandre Loukachevitch :

« Moscou suit attentivement les rebondissements de l’attaque chimique qui aurait été perpétrée dans une banlieue de Damas. Il y a de plus en plus de témoignages que cet acte criminel était une provocation. C’est ainsi qu’un trouve sur Internet de nombreux commentaires pointant du doigt les vrais auteurs de cet acte criminel qui avaient mis en ligne l’information sur cet incident mettant en cause les troupes gouvernementales à quelques heures de la soi-disant attaque. Il s’agit par conséquent d’une action préméditée. »

Le MAE russe a appelé à exercer des pressions sur l’opposition syrienne afin qu’elle assure la sécurité du groupe d’experts internationaux. La zone pollution chimique est toujours contrôlée par les combattants de l’opposition. Ils ont promis de garantir la sécurité des inspecteurs de l’ONU mais rien ne le confirme pour le moment.

C’est étrange mais les positions de la Russie et des États-Unis concordent plus qu’elles ne divergent dans la question d’une instruction approfondie des événements de Damas. Cela a été confirmé par le président Obama dans son interview à la chaîne CNN. Selon lui, Washington n’envisage pas d’envoyer ses troupes en Syrie. « Il arrive que les gens appellent à intervenir immédiatement et de façon résolue mais cela tourne souvent mal...Nous nous laissons entraîner dans des interventions très coûteuses », a rappelé le président américain.

« Si les États-Unis envoient leurs troupes et attaquent un pays sans mandat de l’ONU et sans nécessité clairement définie, on peut légitimement se demander si cela est conforme au droit internationlal et si nous avons une coalition permettant de le faire. Nous devons tenir compte de toutes ces considérations. Nous devons faire la clarté sur le dernier événement (incident de l’emploi d’armes chimiques). N’oublions pas non plus que nous sommes toujours engagés dans la guerre en Afghanistan. »

Les conseillers du président Obama pour les questions de sécurité tiendront samedi une nouvelle réunion à la Maison Blanche pour délibérer des différents scénarios de l’évolution de la situation en Syrie.

Entre-temps, certains médias rapportent que les combattants de l’opposition ont déjà commencé à mettre à disposition des experts de l’ONU des échantillons de tissus des personnes qui seraient mortes à la suite d’une intoxication chimique. Les spécialistes disent que pour être entièrement crédibles, tous les échantillpons doivent être collectés par les experts eux-mêmes et conservés dans les conditions appropriées en vue de leur reexamen. C’est conforme à la pratique généralement admise.

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