Affaire Browder: Londres refuse d'aider Moscou

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La Grande-Bretagne est le seul pays à avoir refusé de réaliser une enquête sur commission rogatoire internationale de Moscou dans le cadre de l'affaire de William Browder, investisseur américain condamné par contumace en Russie, a déclaré mardi le procureur général adjoint du pays Alexandre Zviaguintsev.

La Grande-Bretagne est le seul pays à avoir refusé de réaliser une enquête sur commission rogatoire internationale de Moscou dans le cadre de l'affaire de William Browder, investisseur américain condamné par contumace en Russie, a déclaré mardi le procureur général adjoint du pays Alexandre Zviaguintsev. 

"J'ai signé plusieurs requêtes adressées à la Grande-Bretagne, à Chypre, à la Lettonie ainsi qu'à l'Estonie. Tous les pays mentionnés à l'exception de la Grande-Bretagne ont exécuté dans des délais serrés la commission rogatoire internationale", a indiqué le responsable lors d'une conférence de presse. 

Le secrétariat général de l'organisation policière internationale Interpol avait antérieurement refusé de valider une demande d'arrestation et d'extradition de Bill Browder provenant de Russie. 

Début juillet, un tribunal de Moscou a condamné M.Browder, co-fondateur du fonds d'investissement Hermitage Capital Management, à neuf ans de colonie pénitentiaire par contumace dans la même affaire que Sergueï Magnitski, l'auditeur de Hermitage Capital mort en détention provisoire à Moscou en 2009. 

Le tribunal a établi que M.Magnitski, avocat spécialisé de la fraude fiscale au sein du cabinet moscovite Firestone Duncan Ltd. et conseiller juridique de M.Browder, avait inventé un mécanisme d'évasion fiscale dans l'intérêt de M.Browder. Outre la fraude fiscale, la justice russe accuse M.Browder d'avoir illégalement acquis plus de 130 millions d'actions du groupe russe Gazprom pour un montant d'au moins deux milliards de roubles (70 millions de dollars selon le cours de l'époque) au début des années 2000. A cet effet, M.Browder a utilisé la société Kameïa qui bénéficiait de facilités fiscales. Cette opération a causé un préjudice considérable au budget russe. 

Peu avant l'ouverture de l'enquête, William Browder a quitté la Russie après avoir cessé toutes ses activités financières dans ce pays. La Grande-Bretagne a refusé d'extrader M.Browder vers la Russie.

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