Une concentration record de tritium (isotope radioactif de l'hydrogène, qui est rejeté par les installations nucléaires) a été détectée dans l'eau de mer prélevée le 15 août près de la centrale nucléaire accidentée japonaise Fukushima-1, a annoncé lundi l'agence Kyodo se référant à TEPCO, l'opérateur de la centrale.
Les échantillons d'eau prélevés le 15 août non loin du réacteur N°1 de la centrale de Fukushima contiennent un taux de tritium de 4.700 Bq/l (becquerels par litre) contre 3.800 Bq/l le 11 août dernier. L'eau prélevée le 15 août près du réacteur N°2 contient 2.600 becquerels de tritium par litre.
Il s'agit du taux le plus élevé depuis l'accident de Fukushima en mars 2011. La contamination radioactive de l'océan près de la centrale de Fukushima serait due à des fuites d'eaux souterraines contenant des éléments radioactifs. Mais TEPCO n'arrive pas à expliquer l'accroissement de la présence d'isotopes depuis mai 2013. Fin juin, TEPCO a relevé une concentration en tritium de 1.100 Bq/l à une distance de 25 mètres de la côte.
La centrale nucléaire japonaise de Fukushima-1 a été le théâtre d'une série d'accidents à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011. Ses six réacteurs ont été fortement endommagés et leur système de refroidissement est tombé en panne après une coupure d'électricité provoquée par le tsunami. Des traces de césium et d'iode radioactifs ont été détectées dans le sol, l'eau de mer et les denrées alimentaires à plusieurs centaines de kilomètres de la centrale. Les autorités ont évacué la population vivant dans un rayon de 20 km autour de la centrale. Les travaux de décontamination et le démontage des réacteurs accidentés devraient prendre de 30 à 40 ans.