Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a dénoncé jeudi la reprise par la Palestine de négociations avec Israël, en déclarant caduc le mandat qu'il avait délivré auparavant au chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
"Abou Mazen (Mahmoud Abbas) et son équipe de négociateurs n'ont ni légitimité ni mandat du peuple palestinien pour céder les terres de la Palestine et céder le droit de notre peuple au retour sur ses territoires", lit-on dans la déclaration du Hamas.
Le mouvement islamiste qualifie d'absurdes ces négociations, en y voyant une tentative d'embellir l'image des occupants aux yeux de la communauté internationale au lieu de persécuter les dirigeants israéliens en tant que "criminels de guerre".
Selon le Hamas, la seule voie de récupérer les terres occupées passe pas la résistance.
Le deuxième round de négociations palestino-israéliennes s'est déroulé mercredi - visiblement à Jérusalem - dans une atmosphère de secret absolu. Il a duré près de cinq heures et a été qualifié de "sérieux" par ses participants.
Respectant leur entente sur la confidentialité du processus de paix, les Israéliens et les Palestiniens se sont gardés de commenter cette rencontre, refusant même de citer le lieu de sa tenue. Le nouveau round de négociations doit avoir lieu la semaine prochaine en Cisjordanie, à Jéricho ou à Ramallah.
Les négociations directes entre Palestiniens et Israéliens ont été interrompues en septembre 2010 suite au refus de l'Etat hébreu de proroger le gel de la construction de logements juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Fin juillet, les Palestiniens et les Israéliens ont annoncé la reprise de leur dialogue. La rencontre tenue mercredi et celle prévue la semaine prochaine doivent préluder aux négociations portant sur les divergences qui opposent Palestiniens et Israéliens depuis 65 ans: les frontières, les réfugiés et le statut de Jérusalem.