Selon Eurostat, Office statistique de l’Union européenne, le PIB de l’Allemagne a progressé de 0,7 % par rapport au trimestre précédent, et celui de la France a augmenté de 0,5 %. L’accroissement global pour la zone euro est d'environ 0,3 %. Cependant, la dynamique est inverse dans les pays en difficulté. Les PIB italien et espagnol continuent de chuter et on déjà perdu 2 % depuis le début de l'année. On observe la même tendance aux Pays-Bas où le PIB a diminué de 0,2 %, soit autant qu’en Italie. D’après certains indicateurs, la situation de la zone euro n’est guère plus reluisante que dans les années 2008-2009.
Ces indicateurs auraient pu être encore plus mauvais si la balance commerciale n’empêchait pas la zone euro de basculer dans une nouvelle crise financière généralisée. La situation semble paradoxale, car en même temps qu’une croissance des exportations, on observe une stagnation et même une réduction des importations. Si on ajoute à cela la réduction des investissements et des dépenses publiques, de nouveaux risques peuvent apparaître, comme l’a confirmé Mikhaïl Khazine, président de la société russe de consulting économique Neocon, dans un entretien accordé à La Voix de la Russie.
«Il ne fait aucun doute que la crise de la zone euro va continuer. L’économie est régie par un mécanisme très simple d’équilibre entre les dépenses et les recettes. Certes, pendant un temps, on peut donner de l’argent aux Européens pour qu’ils dépensent plus qu’ils ne gagnent, mais cette pratique ne peut pas durer. Il est donc impossible d’enrayer la crise de la zone euro. On peut tout au plus en minimiser les conséquences. »
Dans ce contexte, les responsables de l’UE et de l’Eurogroup ne devraient pas surestimer les statistiques de la balance commerciale et compter plutôt sur l’accroissement des échanges commerciaux avec les États-Unis ou la Chine pour sortir de la crise.
Les experts financiers internationaux exhortent à garder les pieds sur terre. Selon Howard Archer, analyste de la société IHS Global Insight, les données indiquant une croissance de 0,3 % du PIB de la zone euro « surévaluent la santé économique de la région ». C