Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a regretté l'emploi de la force contre les manifestants par les autorités égyptiennes, estimant impossible de régler par la violence les problèmes du pays, rapporte mercredi le service de presse de l'Onu.
"Le secrétaire général regrette que les autorités égyptiennes aient choisi la force pour répondre aux manifestations en cours", lit-on dans le communiqué.
M.Ban a condamné "dans les termes les plus forts" la violence de l'intervention des forces de sécurité égyptiennes au Caire contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi. Bien que les données sur les victimes et les blessés dans les affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants divergent, il semble que des centaines de personnes ont été tuées ou blessées.
M.Ban "demande instamment à tous les Egyptiens de concentrer leurs efforts sur la promotion d'une réconciliation authentique et sans exclusive". Selon le secrétaire général, l'important est que ces divergences s'expriment de manière respectueuse et pacifique.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi, l'Egypte connaît une vague de protestations des islamistes qui revendiquent le retour de leur président élu. La situation s'est aggravée avec la dispersion des campements des pro-Morsi au Caire. La direction des Frères musulmans a appelé tous ceux qui soutiennent la "légitimité" du leader déchu à descendre dans la rue en signe de protestation.
D'après les médias, plusieurs villes égyptiennes, dont le Caire, Al-Minya et Assiout, sont le théâtre de violents affrontements opposant les islamistes aux forces de l'ordre. Les pro-Morsi affirment que les forces de l'ordre ont fait usage d'armes à feu. De leur côté, la police et l'armée en accusent les islamistes.