A Ottawa sera en particulier montré le travail d’Anna Boudanova Ressentiment, l’unique dessin animé russe en compétition au programme de l’événement. Une autre bande russe Flocon de neige de Natalia Tchernychova participe au concours de multiplication pour enfant. Il pleut, d’Anna Chepilova sera présenté dans le cadre du programme spécial de panorama. Ayant un charme particulier, tous les trois films étaient déjà récompensés de plusieurs pris russes et internationaux.
Par exemple, le film Il pleut raconte l’histoire d’un petit garçon qui va se promener à la mer avec sa mère. Il voit qu’un docteur l’attend. Tout à coup, il commence à pleuvoir quand on annonce que quelque chose d’affreux vient de se passer... L’auteur Anna Chepilova a souligné à La Voix de la Russie que le film ne durait que neuf minutes. Mais sa réalisation avait pris deux ans.
« L’histoire met en valeur la notion du bonheur humain. Grand ou petit, il reste toujours fragile et relatif. Notamment, le bonheur d’un enfant. Il s’agit également de celui des adultes, aussi très mouvant et vague, car nous en ignorons les limites. La catastrophe globale, la guerre, est capable de tout retourner. »
La toile de fond le met en évidence : l’action se passe la veille de la Seconde guerre mondiale en URSS. Pourtant, l’histoire n’en est pas moins internationale, d’ailleurs comme celle des autres dessins animés russes présentés à Ottawa.
En tout, les organisateurs de l’événement ont considéré plus de 2 000 demandes. À l’issue du concours, les meilleures bandes ont été sélectionnées, estime Pavel Chvedov.
« Il est rare que les films russes fassent partie de la sélection à Ottawa. Le fait que trois films sont choisis cette année par la commission du festival, renforce les positions de l’école d’animation russe. »
Maintenant, ce prestige, ainsi que l’espoir des animateurs russes dépendent des réalisateurs de la nouvelle génération.
