Les coproductions étaient si nombreuses au moment de préparation du festival, qu’il a été décidé de les regrouper dans un programme à part. C’est une innovation du festival parce qu’il s’agit des coproductions russo-européennes. Cela signifie qu’une « Fenêtre sur l’Europe » peut réellement s’ouvrir pour les cinéastes si leurs films sont distribués à l’échelle internationale. « Le programme s’est fait spontanément et ne renferme que 6 films. Mais ce n’est que le début », raconte la directrice de la programmation Alice Stroukova.
Les films qui arrivaient étaient souvent des coproductions auxquelles la Russie participait à des degrés divers (financement, acteurs ou cameramen). Les films qui figurent au programme sont très intéressant à mon avis parce qu’ils permettent de comprendre les perspectives qui s’attachent à cette forme de coopération. C’est ainsi que le réalisateur chevronné Bakhtiar Khoudoïnazarov dont le film « Dans l’attente de la mer » fait partie du programme de coproduction, ne doute pas de l’intérêt de coopération avec les collègues étrangers. Sa parabole romantique sur le capitaine d’un bateau qui a fait naufrage et la mer qui se dessèche et disparaît subitement, est l’oeuvre d’une équipe internationale composée de cinéastes russes, allemands, français, belges, kazakhs et ukrainiens.
« Les tournages se heurtent à de nombreux problèmes d’organisation quand on a une équipe si nombreuse, mais j’ai accepté ces difficultés de bon coeur pour faciliter la distribution », raconte le réalisateur. Quand je tourne un film, je veux savoir qu’il sera distribué dans le monde. Quand plusieurs pays s’unissent pour faire un film, il est évident qu’il sortira à l’écran dans de nombreux pays. Il fait donc tout prévoir d’avance à toutes les étapes de production. Les spécialistes estiment que le nouveau programme du festival de Vyborg a toutes les chances de devenir traditionnel.