La Russie s’est portée à la défense des Ossètes puis a reconnu l’indépendance de l’Ossétie du Sud. Ensuite, son indépendance a été reconnue par encore quatre pays, bien qu’il pourrait y en avoir plus, remarque le président d’Ossétie du Sud Léonide Tibilov.
« Notre ministère des AE travaille au renforcement de nos positions à l'international. Dans cette question, l’Ossétie du Sud rencontre de sérieux obstacles posés par notre voisin du sud, qui a des relations diplomatiques avec de nombreux pays. Et dès que nous commençons nos efforts dans ce sens, les dirigeants des pays concernés reçoivent des demandes de la Géorgie de ne pas reconnaître l’Ossétie du Sud. Ce n’est pas honnête de la part de la Géorgie, et d’ailleurs, de quelle honnêteté peut-il être question en général ? »
Reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud reviendrait pour la Géorgie à reconnaître sa faute, remarque l’ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Russie en Géorgie Viatcheslav Kovalenko. Mais à son avis, tôt ou tard, la Géorgie devra renoncer à la loi sur les territoires occupés, comme elle appelle l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie et accepter le principe de refus de la force.
« La Géorgie doit en premier lieu penser à normaliser les rapports avec les Abkhaz et les Ossètes. Si la Russie voit que les Géorgiens montrent une telle disposition, elle va, bien sûr, concourir à une normalisation des relations ».
La Russie entreprend des premières démarches en vue d’un rapprochement avec la Géorgie, en autorisant la vente de l’eau minérale Borjomi et de vins sur son marché. L’Ossétie du Sud, dans ses régions peuplées par les Ossètes et les Géorgiens, où il n’y a eu ni guerre, ni conflits, continuent de commercer avec Tbilissi. Seuls les habitants de Tskhinval ne peuvent pas oublier cette nuit effroyable du 7 au 8 août 2008. Sans doute faudra-t-il du temps pour que les plaies se cicatrisent. /N