Le juge militaire américain a raccourci de 136 ans à 90 ans la peine maximale qu'encourt le soldat américain Bradley Manning coupable d'avoir livré des informations confidentielles au site WikiLeaks, levant une partie des chefs d'accusation portés contre lui, rapporte l'agence Associated Press.
Bradley Manning, 25 ans, a été jugé le 30 juillet coupable de 20 des 22 charges dont il était accusées. Il a été notamment reconnu coupable de violation de la loi sur l'espionnage de 1917, mais acquitté de la charge de "collusion avec l'ennemi", qui aurait pu lui coûter la réclusion à perpétuité sans possibilité de remise de peine.
Pendant le procès, Manning, ancien analyste du renseignement américain en Irak, a reconnu avoir transmis quelque 700.000 documents diplomatiques et militaires au site WikiLeaks de novembre 2009 à son arrestation en mai 2010. En particulier, ses efforts ont permis de rendre publique la vidéo d'un hélicoptère Apache tirant sur un groupe de civils à Bagdad. Bradley Manning a cependant plaidé non coupable au chef d'accusation lui reprochant d'avoir aidé le réseau terroriste Al-Qaïda en toute connaissance de cause.
Manning est la personnalité la plus connue de WikiLeaks après Julian Assange. Il est le seul des informateurs importants du site qui a pu être appréhendé par les autorités américaines.