Un premier camp de tentes pour des immigrés clandestins a été aménagé la semaine dernière dans l’Est de Moscou. Là, quelque 1.000 étrangers en situation irrégulière attendent leur expulsion sur décision de la justice. La plupart d’entre eux sont des Vietnamiens, qui travaillaient dans des ateliers de confection clandestins. Dans ce centre de rétention administrative, il y a aussi des citoyens d’Egypte, Maroc, Syrie, Kirghizie, Azerbaïdjan et d’Ouzbékistan. Tous ils ont été interpellés au cours de plusieurs opérations spéciales de la police dans des marchés et chantiers de la capitale.
Le Service fédéral de migration propose d’organiser 83 centres de rétention dans toutes les régions de Russie, a raconté à La Voix de la Russie le président du Conseil public auprès du Service fédéral de migration, le professeur à l’Institut de la gestion étatique et du droit, Vladimir Volokh.
« Nous savons que du moment où une infraction est découverte et jusqu'à l’examen de l’affaire en justice et l’application de la décision, un certain temps se passe. Durant tout ce temps, les étrangers en situation irrégulière se trouvent en Russie et attendent de pouvoir être expulsés vers leurs pays. A ce jour, le nombre de centres de rétention administrative pour étrangers est insuffisant. Il a été donc décidé d’en créer dans de nombreuses régions russes. C’est une pratique normale dans d’autres Etats ».
La semaine dernière, les policiers ont vérifié les papiers de quelque 5.000 étrangers à Moscou. Un sur trois était en infraction. La plupart avaient leur permis de séjour périmé. Certains d’entre eux avaient sur eux de faux passeports. De plus, les policiers ont saisi des armes à feu et à effets traumatiques. Le chef du Service fédéral de migration Konstantin Romadanovski a prévenu à plusieurs reprises que les récidivistes en matière de violation de la législation de la migration seraient passibles de sanctions plus sévères : ils seront expulsés et interdits d’entrée en Russie pour 10 ans. /N