La bombe de 4,5 t, baptisée Little Boy par ses développeurs, a rasé la ville. Des centaines de milliers d’habitants ont brûlé en quelques secondes dans la tornade de feu, d’autres sont morts des suites de leurs blessures et de la contamination radioactive. Trois jours après, le 9 août, une autre ville nipponne – Nagasaki –a subi le même sort. A la fin de la Seconde Guerre mondiale les Etats-Unis ont décidé de démontrer la puissance dévastatrice de leur nouvelle arme. Et ils ont choisi des villes qui n’étaient pas stratégiques. Depuis, les arsenaux mondiaux se sont enrichies depuis de nouveaux types d’armements dépassant de plusieurs fois par leur puissance les premières bombes atomiques. Une répétition de la tragédie d’Hiroshima, est-elle possible ? L’usage des armes atomiques par les cinq puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine – est peu probable. Mais le danger existe que les organisations terroristes accèdent aux armes nucléaires, remarque le rédacteur de la revue « Club nucléaire » Anton Khlopkov.
« Les risques sont liés tout d’abord au Pakistan. En dépit des progrès en matière de sécurité des armes nucléaires réalisés ces dernières années dans ce pays, la situation politique intérieure, compte tenu de l’instabilité régnant dans l’Afghanistan voisin, suscite la préoccupation. Chacun a sa vérité. Il y a l’exemple de l’Afrique du Sud, qui a renoncé aux armes nucléaires. En Corée du Nord on estime que l’arme nucléaire est l’unique moyen de prévenir une agression militaire contre elle. »
Les dernières décennies confirment que l’arsenal atomique des pays évolués n’est plus considéré comme une arme de théâtre des opérations, c’est plutôt un argument politique, remarque le rédacteur en chef de la revue Atomnaïa strateguia(stratégie nucléaire)Oleg Dvoïnikov.
Or pour résoudre les tâches compliquées concernant le désarmement nucléaire, il faut avoir des objectifs ambitieux. De l’avis du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945 doivent rester les premiers et les derniers cas d’usage de l’arme atomique. T