Nous publions ci-dessous l'opinion exprimée par Vladimir Djabarov, premier vice-président du comité des relations internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) :
Si je ne me trompe pas, il aura maintenant un asile provisoire en Russie. La Russie ne lui octroiera probablement pas l’asile permanent, pour le moment, ce serait infondé.
A mon avis, c’est un problème urgent, compliqué, qui sera réglé sans doute dans plusieurs mois et il existe des pays qui souhaitent lui accorder l’asile, en particulier plusieurs pays latino-américains. Or, sur le plan humanitaire, tout est correct, l’homme est menacé d’un châtiment sévère aux Etats-Unis jusqu’à la peine de mort et aucun pays civilisé n’extrade dans ce cas le citoyen dans un pays où il est menacé de la peine de mort. Je pense que ce problème sera réglé à la table de négociations diplomatiques, lors de pourparlers entre les chefs des services spéciaux, et même au niveau des chefs d’Etat.
A mon avis, il est prématuré de poser la question de cette manière. Personne ne lui réservera l’asile d’une manière démonstrative. Or, un asile provisoire pour préciser la situation, les positions, pour comprendre cette personnalité, comment cela peut se répercuter sur l’image de la Russie dans la politique étrangère. Il est pour le moment impossible de présager quelle décision sera finalement adoptée. L’asile provisoire est accordé pour comprendre dans quelle direction il faut avancer.
Le président a prononcé en principe les paroles très sages : nous n’avons pas besoin d’un homme qui versera du kérosène sur nos rapports déjà compliqués ces dernières années avec l’Amérique. S’il porte constamment préjudice à sa Patrie, on ne saurait que le regretter. Vladimir Poutine a raison en disant que s’il demande tout simplement l'asile, c’est une chose, et s’il entend attaquer depuis notre pays sa Patrie d’où il s’est évadé, ce serait déplorable et n’importe quel pays, en premier lieu les Etats-Unis, adopteraient une réaction négative. N