« Le temps immobilisé » d’Andreï Tarkovski

© Photo : RIA Novosti« Le temps immobilisé » d’Andreï Tarkovski
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Des photos, des lettres, des scénarios, etc., liés à la vie et l'œuvre du grand réalisateur du XXe siècle Andreï Tarkovski, – ce trésor a été remis à la Bibliothèque des arts cinématographiques de Moscou par Irma Raouch, la première épouse du cinéaste.

Pratiquement tous les films de Tarkovski sont des chefs-d’œuvre du cinéma mondial : Andreï Roublev, le Miroir, Solaris, Stalker … Déjà son premier film réalisé après la fin de ses études à l'institut de cinématographie, - l'Enfance d’Ivan, a reçu le grand prix du festival de Venise. Irma Raouch a tourné dans ce film. Tarkovski et elle se sont mariés quand ils étaient étudiants. Plus tard, Irma a joué le rôle très difficile d’une simple d'esprit dans le film Andreï Roublev qui lui a valu le prix de l'académie cinématographique française. Toute la période de leur vie commune, qui a coïncidé avec la période du mûrissement d'Andreï Tarkovski en tant que réalisateur, est reflétée par les archives uniques recueillies par Irma Raouch et offertes par elle à la Bibliothèque des arts cinématographiques. Par la suite, ces archives devraient être transférées au musée « la Maison de Tarkovski ». « Il est en train d’être restauré, explique à La Voix de la Russie le critique de cinéma Viacheslav Chmyrov, - et les documents liés à la famille du réalisateur, à son père – le poète Arseniï Tarkovski, sont réellement inappréciables. »

La famille d'Arseniï Tarkovski est liée à celle des Tobilevitch – les fondateurs du théâtre national ukrainien. Maintenant, à Elisavetgrad, où Arseniï Tarkovski est né, on inaugure un monument à sa mémoire. Le nom de cette personne et l'histoire de cette famille, très significative pour la Russie et pour l'Ukraine, sont honorés.

Parmi les pièces rares faisant partie des archives d’Irma Raouch, se trouve le journal familial des Tarkovski, parfaitement bien conservé, avec des vers, des récits et des dessins, datés de 1907. Ainsi que les lettres de la mère d'Andreï Tarkovski à son mari, les dessins d'enfant du futur réalisateur et la lettre à son père. L'atmosphère de la maison est fixée sur les photos, raconte l’employée de la bibliothèque Tatiana Ienson.

« Ici, il y a près de deux cent cinquante photos. Environ deux cent trente n'ont jamais été publiées nulle part. Les photos d'enfance sont surprenantes. C’est sans aucun doute le début de la réalisation de l'idée du film le Miroir. »

Tarkovski trouvait que l'enfance était la principale période de sa vie qui avait défini les particularités de son œuvre.

Il y a une année, la Russie a racheté lors de ventes aux enchères en Europe encore une archive de Tarkovski, recueillie par la critique de cinéma Olga Sourkova. Viacheslav Chmyrov fait la comparaison :

« La collection transmise par Irma Raouch est beaucoup plus intéressante, parce que ce sont des photos, des documents, et pas simplement des corrections de textes dactylographiés. Je pense que n'importe quel visiteur de l'exposition, s'intéressera à cela dans une plus grande mesure que les théoriciens et les critiques. »

D'ailleurs, le plus important, c’est que les deux archives se trouvent dans la patrie du réalisateur, en Russie, et les deux sont accessibles aux visiteurs des expositions. T


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